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Collégien harcelé à Vénissieux : le cri du cœur de son père face aux agressions racistes, mon fils va-t-il perdre la vie ?

Julie K.
7 Min de lecture

Un collégien de Vénissieux au cœur d’une violente agression raciste filmée en vidéo. Alors qu’il allait chercher sa petite sœur à l’école primaire, Lucas, 13 ans, est frappé et insulté pour sa couleur de peau par plusieurs camarades, sous les rires d’élèves témoins. « Mon fils va-t-il perdre la vie ? », interroge son père, dénonçant un harcèlement scolaire raciste persistant malgré les alertes répétées à l’établissement. Une plainte a été déposée, tandis que l’Académie de Lyon évoque un drame survenu « à l’extérieur » du collège.

Une scène de violence raciste filmée devant l’école primaire

Lundi 24 mars 2025, une vidéo tournée devant l’école primaire Jean-Jaurès de Vénissieux révèle l’agression de Lucas, 13 ans. On y voit le collégien frappé à plusieurs reprises par un groupe de camarades, tandis que des insultes racistes fusent. « Sale Noir ! », lance l’un des agresseurs, sous les rires d’élèves qui filment la scène. La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, montre le jeune garçon tentant de protéger sa petite sœur durant l’attaque.

Le harcèlement subi par Lucas dure depuis plusieurs mois, selon sa famille. Malgré des signalements répétés au collège Georges-Brassens, l’établissement n’aurait pas pris de mesures suffisantes pour empêcher l’escalade. « Ça se passait dans les couloirs, à la cantine… et maintenant devant l’école primaire », déplore un proche interrogé par BFM Lyon. L’Académie reconnaît un suivi antérieur de l’élève, mais souligne que les faits se sont produits en dehors de l’enceinte scolaire.

Le cri d’alarme d’un père face à l’inaction présumée de l’établissement

« Vont-ils reconnaître le harcèlement scolaire et les agressions répétées pendant que mon fils Lucas est encore en vie ou quand il va perdre sa vie ? ». Sur les réseaux sociaux, le père de famille publie un message virulent dénonçant l’absence de réaction du collège malgré des signalements réguliers. Sa sœur aînée relaie son désespoir : « On a tout essayé, mais personne ne bouge », écrit-elle, partageant des captures d’écran de précédents incidents racistes.

Lucas, traumatisé, ne se rend plus en cours depuis l’agression. « Il ne mange plus, il fait des cauchemars », confie un membre de la famille à BFM Lyon. L’Académie de Lyon affirme pourtant que « l’élève est accompagné depuis plusieurs mois », tout en renvoyant la responsabilité hors du cadre scolaire. La plainte déposée inclut désormais les violences répétées et les injures racistes, selon les avocats de la famille.

L’Académie de Lyon justifie son action face à la polémique

Contactée par BFM Lyon, l’Académie de Lyon précise que « l’événement a eu lieu à l’extérieur de l’établissement », tout en affirmant que « le principal est en lien étroit avec la police ». L’institution rappelle que Lucas bénéficie d’un suivi scolaire « depuis plusieurs mois », sans préciser les mesures concrètes mises en place.

Des experts interrogés soulignent les limites légales de la responsabilité scolaire dans les violences extrascolaires. « Les établissements ne peuvent agir que sur ce qui se passe dans leur enceinte, sauf si les auteurs sont identifiés comme élèves », explique Me Dubois, avocat spécialisé. Pourtant, la famille dénonce une minimisation des faits, arguant que les agresseurs sont connus du collège depuis des mois.

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