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Condamnés à 215 ans de prison : un couple blanc enfermait ses enfants noirs adoptifs dans un cabanon, la juge révèle « À cause de leur race, vous leur avez… »

Julie K.
6 Min de lecture

Jeanne Whitefeather et Donald Lantz, un couple américain de Virginie-Occidentale, viennent d’écoper de 215 et 160 ans de prison pour avoir réduit leurs cinq enfants noirs adoptés en « esclavage moderne ». La juge Maryckaire Akers dénonce un crime motivé par la race des victimes, enfermées dans un cabanon et soumises à des travaux forcés. L’affaire, révélée par des voisins alertant la police en 2023, expose des années de maltraitances systémiques qualifiées d’« enfer » par la magistrate.

Une condamnation historique en Virginie-Occidentale

Jeanne Whitefeather, 68 ans, et Donald Lantz, 65 ans, écopent ce mercredi 19 mars de 215 ans et 160 ans de prison pour « travail forcé », « trafic d’êtres humains » et « mauvais traitements infligés à des enfants ». Le tribunal du comté de Kanawha sanctionne l’exploitation systématique de leurs cinq enfants adoptifs noirs, ciblés « en raison de leur race », selon les termes de la juge Maryckaire Akers.

Le couple, qui vivait à Sissonville depuis mai 2023, doit également verser 280 000 $ de dédommagement par victime. « Vous avez transformé le paradis en enfer », a lancé la magistrate lors du verdict, évoquant leur installation en Virginie-Occidentale, un État qu’elle décrit comme « proche du paradis ». Une libération conditionnelle ne pourra être envisagée qu’en 2061 pour Donald Lantz et 2074 pour Jeanne Whitefeather.

L’enfer dans un cabanon : la scène qui a tout déclenché

En octobre 2023, des voisins de Sissonville surprennent Donald Lantz en train d’enfermer deux de ses enfants adoptifs dans un cabanon rouillé, avant de quitter les lieux. Alertée, la police intervient avec un pied-de-biche pour libérer les adolescents, découvrant cinq mineurs « vêtus de haillons sales » et portant des plaies aux pieds, selon le rapport d’intervention.

Les enquêteurs établissent que les enfants, âgés de 5 à 16 ans, subissaient des travaux exténuants : port de rochers, jardinage forcé sous surveillance, et interdiction de jouer. « Je les ai vus soulever des objets lourds sans pause », témoigne un riverain. Le plus jeune, pieds nus, présentait des marques de brûlures non soignées, selon les documents du procès.

« À cause de leur race » : la révélation glaçante de la juge

« Vous les avez ciblés parce qu’ils étaient noirs », assène la juge Maryckaire Akers lors du verdict. Le couple aurait adopté ces enfants en 2018 dans le Minnesota « avec l’intention de les exploiter », selon l’acte d’accusation. Une stratégie confirmée par des propos racistes tenus par Jeanne Whitefeather, qualifiés d’« insultes quotidiennes » par sa fille aînée.

La magistrate révèle que les enfants étaient forcés à des travaux agricoles épuisants dès leur arrivée dans l’État de Washington, bien avant le déménagement en Virginie-Occidentale. « Ils ont utilisé leur couleur de peau comme une justification pour en faire des esclaves », conclut-elle, pointant un schéma de violence systémique étalé sur cinq ans.