Corrèze : un collégien de 11 ans oublié toute la nuit dans les toilettes de son collège. Interne au collège Voltaire d’Ussel, l’adolescent reste bloqué de 18h30 à 7h30 sans que le personnel ne détecte son absence, malgré les procédures de surveillance. Sa mère porte plainte, fustigeant un « manquement inadmissible », alors que le rectorat de Limoges ouvre une enquête interne pour comprendre les circonstances de cet incident. L’élève, retrouvé « un peu perdu » par un surveillant, a repris les cours dès le lendemain. « Ils n’ont même pas… », lâche la mère, révélant l’ampleur du dysfonctionnement.
Une nuit d’angoisse dans les toilettes du collège : le calvaire du jeune interne
Un élève de 11 ans, interne au collège Voltaire d’Ussel, vit un cauchemar dans la soirée du 1er avril 2025. Alors qu’il se réfugie dans les toilettes vers 18h30 pour éviter des moqueries d’élèves plus âgés, la porte se bloque derrière lui. « Il a cru que c’était une solution, mais il est resté coincé sans pouvoir appeler à l’aide », explique un proche de la famille. Malgré son statut d’interne, personne ne relève son absence pendant la nuit, ni lors des appels ou des contrôles de routine.
Les heures défilent dans l’obscurité et le froid, l’adolescent tentant en vain d’attirer l’attention. La mère s’indigne : « Les internes sont censés être sous surveillance permanente, mais ils n’ont même pas vérifié sa présence ! ». Le collège, pourtant équipé de procédures de sécurité, n’identifie le problème qu’à 7h30, soit près de huit heures plus tard, lorsqu’un surveillant découvre enfin l’enfant. Une négligence inexpliquée qui alimente dès lors la colère des parents et les interrogations de l’administration.
La colère de la mère : « C’est inadmissible qu’il ne soit pas surveillé »
La mère de l’adolescent rompt le silence dans un entretien exclusif accordé à La Montagne. « Mon fils est interne, donc sous la responsabilité totale du collège la nuit. Qu’ils ne l’aient pas cherché pendant des heures, c’est une faute gravissime », dénonce-t-elle, voix tremblante d’indignation. Dès le 2 avril 2025, elle porte plainte contre l’établissement pour « mise en danger », exigeant des réponses sur les manquements à la surveillance.
« Il était frigorifié, en état de choc. Quand je l’ai récupéré, il m’a dit : « Maman, j’ai cru que j’allais rester là pour toujours » », confie-t-elle, révélant l’impact psychologique sur l’enfant. Le rectorat de Limoges, bien qu’exprimant son « soutien » à la famille, ne parvient pas à apaiser sa colère. « Ils parlent d’enquête, mais moi je veux des changements pour que ça n’arrive plus jamais », insiste-t-elle, déterminée à poursuivre son combat en justice.
Le collège face à ses responsabilités : enquête interne et questions cruciales
L’académie de Limoges lance une enquête interne dès le 3 avril 2025 pour clarifier les défaillances de surveillance. Une inspectrice spécialisée dans la vie scolaire est chargée de « reconstituer précisément les faits et identifier d’éventuelles négligences », selon les termes du rectorat. Les procédures de sécurité de l’internat, normalement basées sur des contrôles réguliers et des appels nominatifs le soir, sont passées au crible.
« Nous vérifions si les protocoles ont été respectés ou contournés », explique une source proche du dossier. Le personnel de surveillance, interrogé, assure pour sa part « avoir effectué les rondes habituelles ». Pourtant, aucun agent n’a repéré la porte bloquée des toilettes, pourtant située dans une zone fréquentée. La question centrale reste l’absence de réaction face à la « disparition » d’un interne, normalement signalé en cas d’absence non justifiée.
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