Dordogne : le maire de Limeyrat révèle des « morts non naturelles » après la découverte d’une mère et sa collégienne de 13 ans poignardées
Un double homicide secoue le petit village de Limeyrat, en Dordogne, où une femme de 40 ans et sa fille adolescente ont été retrouvées sans vie ce lundi 24 mars. « Des morts non naturelles », déclare le maire tandis que l’enquête confiée à la brigade de recherches de Périgueux révèle l’usage d’une arme blanche. Les corps ont été découverts dans un logement social à proximité immédiate de l’école primaire, plongeant cette commune rurale de 500 habitants dans l’effroi.
Une déclaration officielle qui intrigue
« Des morts non naturelles » : l’expression employée par le maire de Limeyrat, commune de 500 habitants en Dordogne, jette un voile mystérieux sur le drame survenu dans la nuit du 23 au 24 mars. Sans utiliser le terme de meurtre, l’élu confirme à Sud Ouest la découverte de deux corps dans un HLM proche de l’école primaire. Le parquet de Périgueux précise avoir saisi la brigade de recherches, évoquant une mort par arme blanche pour la quadragénaire et sa fille de 13 ans.
La communication mesurée des autorités contraste avec la violence des faits. « L’enquête se poursuit activement », indique le procureur, tandis que les services de l’identification criminelle restent mobilisés sur place jusqu’à mardi matin. L’expression morts non naturelles, rare dans le vocabulaire judiciaire, est apparue dès la première conférence de presse du maire, suscitant interrogations et spéculations chez les habitants.
Scène de crime près de l’école primaire
Les corps de la mère et de sa fille de 13 ans sont découverts dans un logement social situé à quelques mètres de l’école primaire du village, en plein centre-bourg de Limeyrat. Les services de l’identification criminelle analysent encore les lieux lundi à midi, gardés sous scellés jusqu’à mardi matin selon une source judiciaire. Une zone de sécurité est maintenue par les gendarmes autour du HLM, dont les fenêtres donnent sur la cour de récréation.
L’emplacement du drame, à proximité immédiate d’un établissement scolaire fréquenté par une trentaine d’enfants, marque les esprits. « Nous avons activé les protocoles de sécurité habituels », précise la directrice de l’école, jointe par téléphone. L’école primaire reste ouverte ce lundi, avec une surveillance renforcée, tandis que des parents d’élèves déposent des fleurs devant le portail de l’immeuble du crime, situé entre la boulangerie et la salle des fêtes.
Portrait des victimes et onde de choc au collège
La mère et sa fille de 13 ans, scolarisée en classe de 3e au collège Suzanne-Lacore de Thenon, résidaient à Limeyrat depuis cinq ans. « Elles étaient très discrètes », confie une voisine sous anonymat. Germinal Peiro, président du Département, et la directrice académique se sont rendus sur place pour superviser la mise en place d’une cellule d’accompagnement psychologique, active dès mardi matin.
L’adolescente suivait sa scolarité dans un établissement accueillant 285 élèves. Les professeurs et camarades de classe sont sous le choc, selon une source proche du rectorat. Le collège a diffusé un message aux familles pour annoncer un « dispositif exceptionnel d’écoute », tandis que des psychologues de l’Éducation nationale interviennent en classe. Aucun hommage public n’est pour l’instant prévu, à la demande expresse de la famille élargie des victimes.
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