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Dordogne : L’ex-compagnon appelle les gendarmes après le double meurtre, « J’ai tué… » – Une mère et sa fille de 13 ans poignardées à domicile

Julie K.
6 Min de lecture

Dordogne : un ex-compagnon avoue le double meurtre d’une mère et de sa fille de 13 ans
Un homme de 41 ans contacte les gendarmes dans la nuit du 23 au 24 mars 2025 pour déclarer avoir tué son ancienne compagne et son adolescente à Limeyrat. Les corps présentant des blessures à l’arme blanche sont découverts dans leur maison, tandis que le suspect hospitalisé à Périgueux n’a pu être interrogé. L’enquête pour meurtre par conjoint et meurtre sur mineur s’ouvre sur fond de mobilisation politique, la ministre Aurore Bergé dénonçant un féminicide où « les enfants sont toujours les co-victimes ».

Une intervention gendarmerie aux allures de confession

À 4h du matin ce lundi 24 mars 2025, les gendarmes de Dordogne se rendent à Limeyrat après l’appel troublant d’un homme de 41 ans. Sur place, ils découvrent les corps poignardés d’une femme de 38 ans et de sa fille adolescente dans leur maisonnette, tandis que l’ex-compagnon – légèrement blessé avec une arme blanche – les attend sur les lieux. Sud Ouest confirme que le suspect n’a opposé aucune résistance.

Le procureur Jacques-Edouard Andrault précise que le médecin légiste a relevé des « blessures multiples causées par une lame » sur les deux victimes. Malgré son hospitalisation à Périgueux, le quadragénaire n’a pas encore été interrogé. Les militaires de la brigade de recherches et les techniciens de la gendarmerie scellent le domicile pour analyser chaque indice.

Autopsie et obstacles judiciaires

Le médecin légiste confirme des « blessures multiples par arme blanche » sur les deux victimes, dont certaines mortelles. Le procureur Andrault souligne l’impossibilité d’interroger le suspect hospitalisé d’urgence, opéré pour des lésions auto-infligées avec la même lame. Une situation qui retarde l’enquête, alors que les charges de meurtre par conjoint et meurtre sur mineur sont déjà retenues.

L’Association d’aide aux victimes est saisie pour accompagner la famille, tandis que les gendarmes étudient l’historique du couple. Jacques-Edouard Andrault insiste sur la nécessité de « reconstituer chaque minute avant le drame », notamment via l’analyse des appels et déplacements du suspect. La brigade de recherches tente d’établir un scénario précis malgré l’absence de témoignage clé.

Aurore Bergé dénonce un féminicide et alerte sur les enfants « co-victimes »

La ministre de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes réagit immédiatement sur les réseaux sociaux, qualifiant le drame de féminicide. « Les femmes ne doivent jamais devenir prisonnières de leurs compagnons », écrit-elle sur X (ex-Twitter), avant d’ajouter : « Les enfants sont toujours les co-victimes des violences subies ». Son message relayé 15 000 fois en deux heures déclenche un débat national.

Le parquet précise avoir sollicité l’Association d’aide aux victimes pour accompagner les proches, tandis que Bergé annonce un renforcement des dispositifs locaux contre les violences conjugales. La ministre rappelle que 87 féminicides ont déjà été recensés en France depuis janvier 2025, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur.