
Image d’illustration © Buzzday
Les Promesses Non Tenues D’Un Polar Formaté
Mais ces secrets qui refont surface révèlent surtout les failles béantes d’une série qui gâche ses atouts. Sur le papier, Une nature sauvage avait tout pour plaire : lieu mythique, casting solide, budget conséquent. À l’écran, c’est une autre histoire.
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La production Warner Bros déroule façon expresso un triptyque d’intrigues adjacentes : trafic de drogue, fils assassiné, secret de vengeance familiale. Rien que ça ! Mais les rebondissements s’enchaînent de manière si prévisible que même le génialissime Eric Bana, au regard de chien battu, ne parvient pas à sauver l’affaire.
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Les personnages manquent cruellement de nuance. Turner broie du noir, Vasquez joue la mère courageuse, les méchants restent méchants. Les dialogues sonnent creux, les situations sentent le réchauffé. Derrière l’envolée de drones au-dessus des cimes, la mécanique narrative grince à chaque virage.
Le paradoxe frappe : avec ses 300 000 hectares de nature californienne et ses moyens considérables, la série avait les cartes en main pour marquer les esprits. Mais elle privilégie le spectacle à la profondeur narrative. Les pistes les plus intéressantes – le poids du deuil, l’histoire des populations Miwok, la solitude des rangers – sont effleurées sans jamais être creusées.
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Warner Bros mise tout sur l’ampleur visuelle. Une stratégie payante pour conquérir le public, moins pour construire une œuvre mémorable.