Gérard Depardieu comparaît ce 24 mars 2024 au tribunal correctionnel de Paris pour des accusations d’agressions sexuelles, entouré d’un impressionnant cortège de soutiens. Fanny Ardant, Vincent Perez, Carla Bruni et des proches de l’acteur font face à une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où des milliers d’internautes dénoncent leur position avec le hashtag #VousNavezPasHonte. Entre défense de la présomption d’innocence et colère contre une solidarité perçue comme aveugle, l’affaire relance le débat sur la responsabilité des célébrités dans les scandales judiciaires.
Le procès Depardieu relance le débat sur le soutien des célébrités aux accusés
Gérard Depardieu comparaît depuis le 24 mars 2025 au tribunal correctionnel de Paris, accusé d’agressions sexuelles par deux comédiennes lors du tournage des Volets verts en 2021. L’acteur de 76 ans arrive entouré de Fanny Ardant, avec qui il a tourné à plusieurs reprises, et de Vincent Perez, mari de son ex-compagne Karine Silla. Sa compagne actuelle Magda Vavrusova, sa fille Roxane et d’autres proches complètent ce cortège médiatisé, ravivant une polémique née en 2024 après une tribune de soutien signée par Nathalie Baye, Pierre Richard et Carla Bruni dans Le Figaro.
Les plaintes déposées en 2023 visent des faits survenus durant l’été 2021. Les deux accusatrices, membres de l’équipe du film de Jean Becker, décrivent des gestes déplacés et des commentaires à connotation sexuelle. L’avocat de Depardieu, Me Delaporte, clame l’« innocence totale » de son client, tandis que les soutiens artistiques invoquent la « nécessaire séparation entre l’homme et l’artiste ». Un positionnement qui divise jusqu’au sein du public, comme en témoignent les milliers de réactions en ligne.
La liste des personnalités qui défendent « l’innocence présumée »
Magda Vavrusova, compagne actuelle de Gérard Depardieu, et sa fille Roxane ouvrent le cortège des soutiens familiaux. Karine Silla, mère de Roxane et ex-compagne de l’acteur, arrive main dans la main avec son mari Vincent Perez, qui déclare : « Gérard fait partie de notre histoire ». Fanny Ardant, collaboratrice historique de Depardieu, affirme quant à elle « croire à la présomption d’innocence » devant les caméras.
Cette mobilisation s’étend au-delà du tribunal. 50 personnalités, dont Nathalie Baye, Pierre Richard et Carla Bruni, ont signé une tribune dans Le Figaro dénonçant un « lynchage médiatique ». Sur les réseaux, des milliers de fans relaient le hashtag #SoutienDepardieu avec des messages comme « On ne jette pas un mythe vivant » ou « L’art doit rester au-dessus des polémiques », tandis que d’autres rappellent ses 75 ans de carrière.
La colère des internautes face à cette solidarité jugée indécente
« Criminel », « vous cautionnez l’impunité » : les réseaux sociaux s’embrasent face aux soutiens affichés. Sur Facebook et Twitter, des milliers d’internautes dénoncent « l’hypocrisie des puissants », comme l’écrit une utilisatrice accompagnant son message d’une capture du procès où Perez sourit aux médias. Le hashtag #VousNavezPasHonte cumule 12 000 mentions en 48 heures, avec des commentaires cinglants : « Ça donne quoi de serrer la main d’un prédateur ? ».
Des associations féministes et des victimes d’agressions sexuelles réagissent vivement. #NousVousCroyons devient le contre-hashtag militant, tandis qu’une survivante témoigne sous anonymat : « Voir ces stars rire au tribunal, c’est comme si on nous giflait une seconde fois ». Des captures d’écran de posts qualifiant Depardieu de « monstre » ou appelant au « boycott de ses films » circulent massivement, reflétant une fracture générationnelle dans la perception de l’acteur.
