Fin des distributeurs bancaires : le nouveau dispositif qui va changer pour toujours votre accès au cash
Les DAB, ces machines iconiques qui rythmaient nos rues depuis les années 1980, disparaissent définitivement du paysage français. À partir de 2025, un tournant inévitable s’opère : le GIE Cash Services remplace les distributeurs classiques par des bornes mutualisées multi-banques. Entre rationalisation des coûts, montée en puissance du numérique et accès simplifié au cash, cette révolution bancaire redessine nos habitudes. Voici ce qui change – et ce qui ne disparaîtra pas – dans votre quotidien.
Disparition des DAB : la fin d’une ère historique dans le paysage bancaire français
Les distributeurs automatiques de billets, installés massivement depuis les années 1980, ont progressivement quitté les rues françaises en 2024. Une désinstallation accélérée qui marque la fin d’un service bancaire universel : retraits 24h/24, dépôts d’espèces ou vérification de solde deviennent l’apanage des nouvelles bornes mutualisées. « L’histoire des DAB, c’est l’histoire des Trente Glorieuses bancaires », résume un expert du secteur.
Cette disparition s’explique par un triple choc : baisse de 40 % des retraits en cash depuis 2015, explosion des paiements digitaux (70 % des transactions sous 20 € en 2024) et coût prohibitif des DAB – jusqu’à 60 000 € par an et par machine. Les banques, réunies au sein du GIE Cash Services, ont donc acté un plan de remplacement national, avec suppression de 35 % des distributeurs d’ici fin 2025.
Cash Services dévoile ses bornes multi-banques : comment fonctionnera ce système révolutionnaire ?
Le GIE Cash Services déploie dès 2025 ses bornes « universelles », accessibles à tous les clients bancaires sans distinction d’établissement. Ces machines bleu électrique permettent les quatre opérations de base : retraits, dépôts d’espèces, consultation de solde et virements express. Un changement majeur : fini les frais interbancaires (sauf exceptions), chaque utilisateur paie désormais selon les tarifs de sa propre banque.
Contrairement aux anciens DAB, ces bornes mutualisées gèrent jusqu’à huit banques simultanément, avec une interface tactile multilingue et une aide vocale. « C’est l’équivalent bancaire des bornes de recharge électrique : un standard unique pour tous », explique un porte-parole de Cash Services. Leur déploiement suit un calendrier précis : 15 000 unités installées d’ici fin 2025, priorité aux zones rurales et aux villes de moins de 10 000 habitants.
Moins de frais mais plus de distance : les avantages (et inconvénients) que vous allez ressentir au quotidien
L’avantage phare de ce nouveau système réside dans la réduction des frais bancaires. Un retrait dans une borne Cash Services coûte désormais le même tarif que dans un DAB de votre banque, même si la machine est hébergée par un concurrent. Autre point fort : l’accès simplifié au cash, sans recherche préalable d’un distributeur affilié à son établissement. Les bornes, plus modernes, proposent aussi des guidages vocaux et un tactile haute réactivité.
Mais cette rationalisation a un prix : 35 % des DAB actuels disparaissent, notamment en ville. « Dans mon quartier, on passait de 5 distributeurs à 1 borne mutualisée. Pour les seniors ou les petits commerces, ça complique les dépôts de liquidités », témoigne un habitant de Rennes. Autre limite : impossible d’effectuer des opérations spécifiques (dépôt de chèques, gestion de livrets…) réservées aux agences ou aux DAB traditionnels.