Grand-père d’Emile placé en garde à vue : ses aveux glaçants sur son passé violent « J’ai donné des gifles, les coups de poing… » – Ce que révèle l’enquête

Julie K.
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Grand-père d’Émile placé en garde à vue : ses aveux glaçants sur son passé violent « J’ai donné des gifles, les coups de poing… » – Ce que révèle l’enquête

L’affaire de la disparition tragique d’Émile, 2 ans et demi, prend un tournant glaçant ce 25 mars 2025. Philippe Vedovini, le grand-père maternel de l’enfant, est placé en garde à vue avec trois membres de sa famille pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », tandis que resurgissent ses déclarations troublantes sur un passé marqué par la violence. Entre révélations sur l’affaire Riaumont, traces de sang découvertes dans l’église du Haut-Vernet et témoignages accablants, l’enquête plonge dans les zones d’ombre d’un drame familial qui secoue la France.

Interpellation du grand-père d’Émile : les charges retenues et le choc des proches

Philippe Vedovini, son épouse et deux de leurs enfants sont placés en garde à vue ce mardi 25 mars 2025 dans le cadre de l’enquête sur la mort d’Émile. Les grands-parents maternels du petit garçon de 2 ans et demi, ainsi que deux oncles ou tantes, sont visés par des accusations de « homicide volontaire » et de « recel de cadavre ». Une mesure choquante pour ce couple septuagénaire, décrit jusqu’ici comme « aimant » par des proches, mais dont le passé vient brutalement resurgir.

Des voisins de La Bouilladisse, où résident les Vedovini, confient leur stupéfaction à Buzzday : « On n’aurait jamais imaginé ça… Ils semblaient si investis avec les enfants ». Pourtant, le profil de Philippe Vedovini, kinésithérapeute et ostéopathe à la retraite, intrigue désormais les enquêteurs. Présumé innocent, l’homme n’a pour l’heure pas été mis en examen, mais sa garde à vue relance les spéculations sur un possible drame familial.

Les aveux glaçants de Philippe Vedovini : « J’ai donné des gifles, les coups de poing… »

« J’ai botté des culs et parfois j’ai donné des gifles, mais ce n’était pas souvent. Les coups de poing, j’en ai mis quelques fois, mais par exemple au niveau des épaules » : ces déclarations de Philippe Vedovini, exhumées par Le Canard Enchaîné, éclairent son passé de chef scout au sein de la communauté catholique traditionaliste Riaumont (1991-1994). Des méthodes éducatives qualifiées d’« autorité rigide » par d’anciens pensionnaires, qui évoquent aussi des agressions sexuelles jamais jugées.

Si le grand-père d’Émile n’a jamais été condamné, ses propres mots alimentent aujourd’hui les suspicions. « Quand on lit ces aveux, on comprend que la violence faisait partie de son mode de relation », analyse un procureur sous couvert d’anonymat. Les enquêteurs s’interrogent désormais sur un éventuel passage à l’acte dans le drame du Haut-Vernet, alors que l’autopsie n’a pas levé le mystère sur la mort de l’enfant.

L’affaire Riaumont revisitée : violences, agressions et zones d’ombre

La communauté Riaumont, basée à Liévin (Pas-de-Calais), refait surface dans l’enquête. Philippe Vedovini y a dirigé des scouts entre 1991 et 1994, imposant une discipline décrite comme « militaire » par d’anciens membres. « Il nous forçait à marcher des heures sous la pluie, et frappait ceux qui ralentissaient », se souvient un ex-pensionnaire contacté par Buzzday. Plus grave, plusieurs témoignages inédits évoquent des violences sexuelles systémiques au sein du groupe, jamais portées devant la justice.

Ces révélations, étayées par des archives de l’époque, pointent un silence institutionnel. « À l’époque, personne n’osait parler. Mais aujourd’hui, certains victimes se manifestent », explique un avocat spécialisé. Si Vedovini n’a pas été mis en cause dans ces agressions, son implication dans cette communauté aux pratiques controversées intéresse les enquêteurs, qui cherchent à établir un lien avec la mort d’Émile. « Riaumont n’est plus un détail », confirme une source proche du dossier.