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« Il a volé de Verrückt » : le récit glaçant du frère présent lors de la décapitation de Caleb sur le toboggan aquatique

Julie K.
6 Min de lecture

7 août 2016, parc aquatique Schlitterbahn de Kansas City : Caleb Schwab, 10 ans, meurt décapité sur Verrückt, présenté comme « le plus haut toboggan du monde ». Son frère Nathan, 12 ans, assiste impuissant à l’accident provoqué par un défaut technique gravissime. Neuf ans après le drame, les parents révèlent le récit glaçant de leur fils survivant : « Il a volé de Verrückt ». Une affaire qui relance les questions sur la sécurité des attractions extrêmes et laisse une famille marquée à vie.

Un toboggan record, un drame annoncé

Le Verrückt (« fou » en allemand) impose ses 51 mètres de haut – record mondial – avec une pente à 60 degrés. Cette attraction du Kansas promet des sensations à 110 km/h dans des radeaux spécialement conçus pour 3 passagers. Pourtant, les tests initiaux avec mannequins en 2014 avaient déjà révélé des risques d’éjection, selon l’enquête du youtubeur Nathan Truesdell.

Ce 7 août 2016, Caleb et Nathan Schwab embarquent sans contrôle technique approfondi. À mi-parcours, leur radeau décolle littéralement de la glissière, projetant Caleb contre un poteau métallique. L’impact est si violent qu’il provoque une décapitation instantanée. Ironie macabre : le parc vantait « une sécurité absolue pour les enfants » sur ses brochures.

Un frère témoin, un cauchemar à vie

Nathan, 12 ans, court en hurlant vers ses parents après l’impact. « Il a volé de Verrückt », répète-t-il en choc post-traumatique à sa mère, incapable d’articuler autre chose. Les psychologues expliquent plus tard « une dissociation mentale face à l’horreur », le garçon reproduisant en boucle le geste de Caleb projecté dans les airs.

Dans leur interview exclusive, Scott et Michelle Schwab décrivent « le regard vide » de leur fils survivant pendant 48h. Le père révèle : « Quand l’agent de sécurité m’a dit « Vous ne voulez pas voir ça », j’ai su qu’il parlait de mort. Nathan n’a plus jamais prononcé le mot « frère » depuis ». Une séquence terrifiante qui hante encore leurs nuits neuf ans après.

Parents devant l’indicible : colère et manquements criminels

Scott Schwab exige la vérité quand un agent de sécurité lui barre l’accès à l’attraction. « Je dois savoir si mon fils est mort », lance-t-il, avant d’apprendre l’horreur absolue : Caleb gît nu et couvert d’excréments, sa tête arrachée. Pendant ce temps, les deux plus jeunes frères jouent « sans se douter de rien » à quelques mètres.

Les enquêteurs découvrent que le parc autorisait les enfants à monter seuls, malgré les risques. « Les frères restent ensemble », avait pourtant ordonné Scott. Une consigne devenue arrêt de mort. La famille porte plainte contre Schlitterbahn, dont les avocats reconnaîtront plus tard une conception « bâclée ». Michelle Schwab résume : « On nous a vendu de la sécurité, c’était du vent ».

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