Jamel Debbouze, l’un des humoristes et acteurs les plus populaires de France, a beau avoir quitté son département d’origine pour s’installer à Paris, il n’en reste pas moins attaché aux Yvelines où il a grandi. Pourtant, l’une de ses propriétés située dans ce département, achetée il y a plus de 20 ans, se trouve aujourd’hui dans un état d’abandon alarmant, livré aux squatteurs et aux dégradations en tout genre. Retour sur l’histoire de cette maison qui fait tache dans le patrimoine immobilier de la star.
Né à Paris en 1975, c’est à Trappes, dans les Yvelines, que Jamel Debbouze a passé toute son enfance et son adolescence. Malgré son départ pour la capitale une fois le succès venu, l’humoriste n’a jamais oublié ses racines yvelinoises. Il y a plus de deux décennies, il a d’ailleurs offert à ses parents un pavillon à Élancourt, non loin de Trappes, témoignant ainsi de son attachement à ce département qui l’a vu grandir.
En 2013, Jamel Debbouze et sa famille ont acquis un vaste terrain à cheval sur les communes d’Élancourt et de Maurepas, en lisière de la forêt domaniale. Sur ce terrain se trouvait un grand pavillon de chasse que l’acteur souhaitait transformer en une vaste demeure familiale. Le projet prévoyait notamment la construction d’une grande piscine qui aurait fait le tour de la maison. Malheureusement, ce rêve n’a jamais pu se concrétiser, la mairie ayant retoqué le permis de construire car il n’était pas conforme au droit de l’urbanisme local.
Depuis l’abandon du projet il y a 10 ans, la propriété de Jamel Debbouze est livrée à elle-même et son état n’a cessé de se dégrader. Le toit du pavillon de chasse s’est effondré, les portes et les fenêtres ont été arrachées, laissant le champ libre aux pillages et aux intrusions. Les murs extérieurs sont recouverts de tags plus ou moins artistiques, témoignant des passages fréquents de jeunes qui ont fait de ce lieu leur terrain de jeu favori. La végétation a également repris ses droits, envahissant peu à peu ce terrain laissé totalement à l’abandon par son célèbre propriétaire.
Il y a quelques années, un drame est venu assombrir un peu plus l’histoire déjà triste de cette propriété à l’abandon. Un homme de 47 ans, sans domicile fixe, avait trouvé refuge dans l’une des dépendances du pavillon de chasse. Malheureusement, son corps sans vie a été retrouvé à l’intérieur de ce bâtiment délabré. Si l’enquête a conclu à une mort naturelle, cette découverte macabre a suscité l’émoi, y compris chez Jamel Debbouze qui, de passage à Maurepas, a tenu à réagir en évoquant une “triste nouvelle”.
Alors que la maison continue de se dégrader année après année, la question de l’avenir de cette parcelle appartenant à Jamel Debbouze reste en suspens. La mairie d’Élancourt s’est un temps montrée intéressée par le rachat du terrain mitoyen, avec pour projet d’y construire un équipement public, comme une salle des fêtes. Mais depuis cette déclaration du maire Jean-Michel Fourgous en 2015, plus aucune information n’a filtré sur un éventuel rachat ou sur les intentions de la star concernant sa propriété laissée à l’abandon.
Si sa maison des Yvelines tombe en ruine, Jamel Debbouze, lui, coule des jours heureux dans la capitale avec son épouse Mélissa Theuriau et leurs deux enfants. La petite famille a élu domicile dans un appartement cossu situé au 4e étage d’un immeuble de l’Île Saint-Louis, l’un des quartiers les plus huppés et les plus prestigieux de Paris. Un cadre de vie bien éloigné des cités de Trappes où l’humoriste a grandi et qui l’ont inspiré pour certains de ses sketchs les plus célèbres.
L’histoire de cette maison à l’abandon, propriété d’une des plus grandes stars de l’humour français, offre un contraste saisissant avec la vie actuelle de Jamel Debbouze. Alors que l’acteur mène une existence dorée dans son appartement parisien, sa demeure des Yvelines sombre peu à peu dans la décrépitude, victime du désintérêt de son célèbre propriétaire. Une situation qui interroge sur l’attachement réel de Jamel Debbouze à son département d’origine et qui invite à réfléchir sur l’importance de préserver son patrimoine et ses racines, même lorsque le succès nous emmène loin de nos terres d’enfance.
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