Aude bouleverse le plateau de La maison des maternelles ce 3 avril 2025 en révélant l’impensable drame qui a coûté la vie à son nourrisson Timothé. Face aux caméras de France 2, la mère décrypte les circonstances insoutenables du décès de son fils de 2 mois, secoué à mort par son propre père en 2019 – un compagnon jugé « incapable » de ce geste à ses yeux. Entre le choc du diagnostic médical, les cinq jours de lutte contre la fatalité et la condamnation à cinq ans de prison du père en décembre 2024, son témoignage lève le voile sur les mécanismes méconnus du syndrome du bébé secoué.
Une famille recomposée en attente de bonheur
Aude vit en 2018 une histoire d’amour apparemment sans nuages au sein d’une famille recomposée : mère d’une fillette de 4 ans, elle partage sa vie avec un homme déjà père d’un garçon. Le couple attend Timothée, conçu comme « l’enfant lien » censé sceller leur union. « On attendait avec impatience celui qui allait faire le lien biologique entre nous tous », confie-t-elle, les yeux embués, sept ans après les faits.
Les premières semaines suivant la naissance de Timothée, en février 2019, semblent idylliques. « L’accouchement s’est parfaitement passé, tout comme les suites », précise la maman, encore sous le choc du contraste entre ces instants de plénitude familiale et l’horreur à venir. Aucun signe ne laisse alors présager que le 28 février 2019 marquera un avant et un après dans leur existence.
Le 28 février 2019 : l’appel qui précipite le drame
Le père de Timothée contacte Aude depuis l’hôpital ce jour-là, annonçant un « malaise » du nourrisson. « Les médecins s’occupent de lui, ça va aller », tente-t-il de rassurer sa compagne. Mais les équipes médicales dressent un diagnostic implacable : des hémorragies cérébrales massives caractéristiques du syndrome du bébé secoué. « Pour moi, ça ne pouvait venir que d’une garde extérieure. Jamais je n’aurais imaginé… », lâche la mère, sidérée.
L’animatrice compare les lésions de l’enfant à celles d’un « accident à 150 km/h », soulignant la violence inouïe du geste. Aude oscille alors entre incrédulité et effroi : « D’un côté, je refuse de croire à cette culpabilité. De l’autre, il faut accepter que mon fils va mourir ». Un déni compréhensible face à l’inimaginable trahison de l’homme qu’elle désigne comme « la personne en qui j’avais le plus confiance au monde ».
Déchirement maternel entre trahison et réalité médicale
Aude affronte un double combat psychologique : réfuter la culpabilité de son compagnon tout en assimilant l’« arrêt de mort » prononcé par les médecins. « Je m’accrochais à l’idée d’une erreur de diagnostic. Si j’acceptais la vérité, ça signifiait dire adieu à Timothée », explique-t-elle, évoquant les cinq jours de lutte avant le décès du nourrisson le 5 mars 2019.
Le tribunal correctionnel reconnaîtra en décembre 2024 le père coupable de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Une nuance juridique qui ne console pas la mère : « Comment concilier l’homme que j’aimais avec celui qui a secoué notre fils à mort ? ». Son témoignage révèle l’abîme de solitude face à ce double deuil – celui de l’enfant et de la confiance en son partenaire.