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Je veux devenir chouf à Marseille : le projet glaçant d’Amjad, 13 ans, avant sa disparition – Sa mère accuse l’Aide sociale à l’enfance

Julie K.
6 Min de lecture

Amjad, 13 ans, disparaît le 23 mars 2025 de son foyer de Gap avec un projet glaçant : « devenir chouf à Marseille », rôle-clé dans le trafic de stupéfiants. Alors que l’adolescent serait déjà actif sur un point de deal de la cité phocéenne, sa mère accuse l’Aide sociale à l’enfance d’avoir « massacré » son fils, dénonçant huit mois de non-scolarisation et des alertes ignorées. Une course contre la montre s’engage entre policiers et réseaux criminels, tandis que le cas relance le débat sur les failles de la protection de l’enfance.

La disparition d’Amjad et ses déclarations troublantes

Amjad, adolescent franco-marocain de 13 ans, fugue le 23 mars 2025 de son centre éducatif de Gap avec un objectif assumé : rejoindre Marseille pour « devenir chouf à la Castellane ». Ce terme argotique désigne les guetteurs des réseaux de trafic, premiers maillons d’une chaîne criminelle qui ensanglante régulièrement la cité phocéenne.

La mère du jeune garçon confirme à France 3 avoir reçu un appel téléphonique révélateur : « Il m’a dit qu’il voulait travailler sur un point de deal ». Les enquêteurs des Hautes-Alpes corroborent ces déclarations, soulignant que l’attrait pour le trafic de stupéfiants motivait cette fugue, la plus longue d’une série commencée dès son placement en foyer. Un avis de recherche décrit l’adolescent : 1,60 m, cheveux bruns et yeux marron.

Un profil complexe et des fugues récurrentes

Le directeur interdépartemental de la police des Hautes-Alpes lève le voile sur un comportement inquiétant : « C’est un garçon qui fugue de manière habituelle ». Avant sa disparition marseillaise, Amjad s’était déjà introduit en février 2025 dans son ancien collège avec un couteau, un fait que l’Aide sociale à l’enfance n’a signalé à sa mère qu’a posteriori.

Malgré son jeune âge, l’adolescent cumule les signalements : placement en foyer, exclusion scolaire, et désormais recherche active pour trafic de stupéfiants. « Ça fait huit mois qu’il n’est plus scolarisé. On m’a prévenue seulement maintenant », dénonce sa mère, pourtant détentrice de l’autorité parentale exclusive. Un paradoxe qui interroge sur le suivi éducatif du mineur.

La colère d’une mère dépossédée

« J’ai l’autorité parentale exclusive ! », lance la mère d’Amjad à France 3, fustigeant les manquements de l’Aide sociale à l’enfance. Elle révèle que son fils n’a pas été scolarisé depuis huit mois, une information qu’elle a découverte tardivement malgré ses droits légaux.

« Ils m’ont pris mon fils pour me le massacrer », accuse-t-elle, évoquant le placement en foyer qui aurait aggravé la situation. Son indignation culmine avec la révélation de l’intrusion armée au collège : « On m’a prévenue seulement maintenant que les forces de l’ordre l’avaient arrêté ». Un silence institutionnel qui, selon elle, a précipité la plongée dans la délinquance de l’adolescent.

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