16h47 : une grand-mère capture le sourire de Safa pendant les répétitions scolaires. 16h52 : le drame frappe l’école catholique de Moissac (Tarn-et-Garonne), où la fillette de 6 ans succombe à un malaise soudain. Alors que l’enquête cherche à élucider les causes de cette mort foudroyante, les secours, le personnel éducatif et une cellule psychologique se mobilisent pour soutenir élèves et familles.
1. Le drame en quelques minutes : reconstitution chronologique des événements du 25 juin à Moissac
16h47 : la grand-mère de Safa immortalise sa petite-fille de 6 ans, costumée pour le spectacle de fin d’année de l’école catholique de Moissac. 16h52 : la fillette s’effondre pendant les répétitions, frappée par un malaise imprévisible. Alertés immédiatement, les enseignants et le SMUR tentent de la réanimer sur place, en vain. La direction évacue l’établissement en moins de 20 minutes, tandis que les familles sont contactées en urgence.
Cyril Le Normand, directeur des services de l’Éducation nationale, active sans délai une cellule d’urgence médico-psychologique pour les 85 élèves témoins de la scène. « Les cours sont suspendus ce mercredi, mais des temps de parole adaptés sont prévus », précise-t-il à la presse. Les forces de l’ordre sécurisent les lieux dès 17h15, alors que l’enquête préliminaire est ouverte pour « mort suspecte ».
2. Portrait de Safa : qui était la fillette de 6 ans au cœur du drame ?
Safa, écolière en CP à l’établissement Saint-Théodard, préparait son premier rôle dans le spectacle de fin d’année avec « une joie communicative », selon des proches. Originaire d’une famille de Moissac, la fillette avait choisi elle-même son costume pour interpréter un personnage de conte. Sa grand-mère, auteure des dernières images de l’enfant, confie à La Dépêche : « Je voulais immortaliser sa fierté. Personne ne pouvait imaginer que cinq minutes plus tard… ».
Les camarades de classe, évacués en urgence après le drame, restent profondément traumatisés. « Plusieurs ont vu leur amie s’effondrer. Certains dessinent son costume dans les ateliers psychologiques », explique une enseignante sous couvert d’anonymat. La cellule d’écoute a déjà reçu 23 familles depuis mercredi matin, selon les services de l’Éducation nationale.
3. L’intervention des secours et le protocole d’urgence détaillés
Le SMUR intervient en moins de dix minutes après l’appel des enseignants, selon le procès-verbal des pompiers. Massage cardiaque, injection d’adrénaline et oxygénation : toutes les tentatives de réanimation échouent face à l’arrêt cardio-respiratoire foudroyant. Pendant ce temps, le protocole d’évacuation permet de vider l’école en 18 minutes chrono, d’après les enregistrements horodatés.
Cyril Le Normand, directeur académique, confirme la mobilisation d’une cellule d’urgence médico-psychologique pour les 85 élèves concernés. « Nous avons contacté toutes les familles avant midi le lendemain. L’ARS nous appuie pour un suivi sur trois mois minimum », détaille-t-il. Les forces de l’ordre bouclent l’établissement dès 17h15, scellant le début d’une enquête sous l’autorité du parquet de Montauban.