Laurence Boccolini, animatrice iconique de Les enfants de la télé, dévoile son combat contre un paragangliome inopérable surnommé « Bobby ». Alors qu’elle présente son autobiographie Showtime, souvenirs du chaos, elle révèle le geste controversé adopté à l’antenne pour soulager ses acouphènes chroniques, malgré les demandes répétées de l’équipe de tournage. Entre radiothérapie et humour décapant, la star livre une leçon de résilience face à une maladie qui bouleverse son quotidien depuis six ans.
Un combat contre une tumeur rare : le calvaire quotidien de Laurence Boccolini
Depuis six ans, Laurence Boccolini vit avec un paragangliome, une tumeur neuroendocrine rarissime logée près de l’oreille, qu’elle surnomme avec ironie « Bobby ». Cette formation inopérable, car située dans une zone risquant d’affecter sa déglutition, sa voix ou ses muscles faciaux, provoque des bourdonnements auditifs permanents. « J’ai Manu Katché, Phil Collins et son orchestre H24 dans l’oreille à fond », décrit-elle, métaphorisant avec humour ce symptôme handicapant.
Non métastatique mais impossible à retirer chirurgicalement, la tumeur impose à l’animatrice de 61 ans un équilibre précaire entre vie professionnelle et gestion de la douleur. Dans son autobiographie Showtime, souvenirs du chaos (paru le 2 avril 2025), elle révèle l’ampleur du défi : « Je vis avec quelqu’un dans mon oreille qui fait de la batterie, qui siffle. C’est terrifiant ». Un aveu d’autant plus poignant que les médecins jugent tout traitement curatif trop risqué.
Un geste télévisuel devenu remède : la technique secrète de Laurence Boccolini
Pour atténuer les bourdonnements provoqués par sa tumeur, Laurence Boccolini a développé une méthode étonnante lors de l’animation des Enfants de la télé : « couper la jugulaire en se bouchant le nez et en soufflant par les narines ». Ce geste, qu’elle répète à l’antenne en posant son visage sur sa main, réduit la pression acoustique dans son oreille affectée. « Le seul moyen d’avoir moins de son, c’est de couper le son, et là, je vous entends », explique-t-elle à Yann Barthès dans Quotidien.
Pourtant, cette posture d’apparence nonchalante – bras croisés sur la table, menton niché dans la paume – a suscité l’ire de l’équipe de tournage. « On m’a dit d’arrêter de le faire », confie l’animatrice, qui persiste malgré les remarques. Un choix assumé : « Je vis avec quelqu’un dans mon oreille […] c’est terrifiant. Alors si je dois me tenir bizarrement pour survivre, je le fais ». Une déclaration qui révèle le fossé entre les codes télévisuels et les impératifs médicaux invisibles.
Protocole télé contre santé : le bras de fer invisible des coulisses
La posture récurrente de Laurence Boccolini – visage appuyé sur la main, bras croisés sur le bureau – cristallise un conflit larvé avec la production des Enfants de la télé. « On m’a dit d’arrêter de le faire », lâche-t-elle dans Quotidien, sans préciser si la consigne émane de réalisateurs ou de responsables de chaîne. Une demande motivée par des critères esthétiques, jugée incompatible avec son impératif médical.
L’animatrice oppose un refus poli mais ferme : « Si je dois me tenir bizarrement pour survivre, je le fais ». Ce choix, dévoilé dans son autobiographie, met en lumière les tensions entre apparence télévisuelle et handicaps invisibles. Boccolini assume ce paradoxe : respecter le protocole d’émission tout en bricolant des solutions pour tenir bon face aux acouphènes dévastateurs causés par « Bobby ». Un équilibre précaire qui transforme chaque direct en performance physique.