Laurence Boccolini évoque une tentative d’empoisonnement survenue dans un restaurant, où un café lui a « brûlé l’œsophage ». L’animatrice de 61 ans, atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde et d’une tumeur rare à l’oreille, lève le voile dans Showtime, souvenirs du chaos sur les souffrances physiques et les humiliations professionnelles subies pendant ses années Le Maillon faible. Entre attaques toxiques et pression du showbiz, elle brise enfin le silence.
Récit de l’agression : « Un café qui a failli me tuer »
Laurence Boccolini révèle dans Télé 7 Jours avoir été victime d’une tentative d’empoisonnement lors d’un repas au restaurant. Alors qu’elle commande un café, la présentatrice ressent une douleur fulgurante au niveau de l’œsophage, comme une « décharge de produits chimiques ». L’incident, survenu en 2018, la laisse sous le choc, mais elle garde le silence pendant des années, minimisant les faits par peur des représailles.
« Il m’a brûlé… », confie-t-elle aujourd’hui, évoquant la boisson contaminée dont la composition n’a jamais été élucidée. Les médecins constatent des lésions internes, tandis que l’animatrice accuse clairement un acte malveillant. Cet épisode s’ajoute à ses problèmes de santé déjà complexes : diagnostiquée la même année d’une polyarthrite rhumatoïde, elle souffre simultanément d’une tumeur inopérable à l’oreille.
Double combat santé/carrière : vivre avec la douleur et les caméras
Alors qu’elle incarne l’animatrice implacable du Maillon faible de 2011 à 2017, Laurence Boccolini dissimule une réalité méconnue : une polyarthrite rhumatoïde diagnostiquée en 2018, qui déforme sa main droite et provoque des douleurs articulaires constantes. À cela s’ajoute un paragangliome intratympanique, tumeur vasculaire rare logée dans son oreille, qu’elle qualifie de « bombe à retardement » bien que non cancéreuse. Malgré ces handicaps invisibles, elle tourne des émissions en souriant, camouflant ses crises sous des manches longues et un maquillage appuyé.
« On m’a appris que le patron avait toujours raison », explique-t-elle, évoquant les pressions professionnelles qui l’ont poussée à taire ses souffrances. Une productrice exige même de lui adjoindre une co-animatrice « plus belle » pour relancer l’audimat, une humiliation qu’elle avale « comme un comprimé ». Ce syndrome de l’impuissance acquise, couplé à son état de santé, la mène au bord du burnout, mais elle persiste : « J’adorais ce métier au point de m’oublier moi-même. »
Les coulisses du showbiz : humiliations et pression extrême
Derrière l’image lisse des plateaux télé, Laurence Boccolini dénonce un système toxique. Lors du tournage d’une émission, une productrice exige de lui adjoindre une co-animatrice « plus belle », un coup de massue qu’elle accepte sans broncher : « Je n’avais pas le choix, on m’avait conditionnée à ne pas faire de vagues. » Des remarques dégradantes sur son physique aux réunions où on lui assigne un « rôle de méchante », l’animatrice accumule les blessures d’ego.
« J’ai longtemps cru que Le Maillon faible était ma revanche sociale, mais c’était aussi une prison », analyse-t-elle. Forcée de rire jaune aux blagues sexistes ou de simuler une complicité factice avec des invités, elle avoue avoir « perdu des morceaux d’elle-même » dans ce métier. Aujourd’hui, son livre Showtime, souvenirs du chaos démontre comment ces pratiques, couvertes par la hiérarchie, transforment les plateaux en « zones de non-droit psychologiques ».
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