
De « Girls » À « Too Much » : Évolution D’Une Héroïne En Détresse
Cette authenticité se révèle dès les premières minutes de Too Much. L’héroïne de Dunham fuit une rupture qu’elle qualifie de « narcissiquement intolérable ». Une formule qui résume parfaitement l’univers psychologique de la créatrice : ses personnages ne souffrent jamais simplement, ils souffrent de manière grandiose et auto-centrée.
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La productrice américaine traverse l’Atlantique en quête d’une guérison romanesque. Elle rêve de devenir « one of those Love Actually girls », s’imaginant dans une Angleterre de carte postale où les chagrins d’amour se soignent entre pubs pittoresques et rencontres improbables. Cette référence au film de Richard Curtis n’est pas innocente : elle cristallise parfaitement l’illusion américaine sur l’Europe.
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Sauf que la réalité londonienne va brutalement déchanter ses fantasmes. Le « brutal choc de réalité » promis par Dunham se matérialise dans un quotidien fait de toilettes sordides et de déceptions sociales. L’écart entre rêve et réalité devient le moteur narratif de la série.
Cette dynamique rappelle immédiatement Girls et ses héroïnes déconnectées, confrontées à un monde qui refuse de se plier à leurs attentes. Dunham retrouve ici sa signature : décortiquer l’immaturité émotionnelle de toute une génération élevée dans l’illusion de sa propre exceptionnalité.
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La mécanique narrative reste identique, mais le décor londonien offre un terrain d’exploration inédit pour ces névroses familières.