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Les loups terribles de Game of Thrones ressuscités après 10.000 ans : l’alerte des scientifiques sur un « super loup » incontrôlable…

Julie K.
7 Min de lecture

Colossal Biosciences vient de franchir un cap historique : ressusciter le Canis dirus, un loup géant disparu il y a plus de 10.000 ans, grâce à des techniques de clonage inédites. Alors que trois spécimens nommés Romulus, Remus et Khaleesi – clin d’œil à Game of Thrones – grandissent dans un sanctuaire secret, la prouesse scientifique soulève un mélange de fascination et d’inquiétudes. Entre exploit génétique, références pop-culture et mises en garde contre un éventuel « super loup » incontrôlable, la communauté scientifique se déchire sur les limites éthiques de la dé-extinction.

La résurrection du « loup terrible » par Colossal Biosciences : une prouesse scientifique révolutionnaire

Colossal Biosciences, société américaine pionnière en biotechnologie, annonce avoir redonné vie au Canis dirus, un prédateur de l’ère glaciaire éteint depuis plus de 10.000 ans. Pour y parvenir, l’équipe a combiné clonage et édition génétique, en prélevant de l’ADN sur une dent vieille de 13.000 ans et un crâne de 72.000 ans. Les gènes modifiés du loup gris commun ont été transférés dans des ovules de chien, donnant naissance à trois louveteaux baptisés Romulus, Remus et Khaleesi, en référence à Game of Thrones.

Cette réussite s’inscrit dans la lignée des projets de dé-extinction menés par l’entreprise, comme la résurrection annoncée du dodo ou du mammouth laineux. Ben Lamm, PDG de Colossal, défend une mission claire : « utiliser ces technologies pour empêcher la disparition d’espèces menacées ». Les loups terribles, autrefois maîtres des paysages nord-américains, incarnent désormais l’espoir de réparer les fractures de la biodiversité.

Des loups dignes de Game of Thrones : entre fascination pop-culture et réalité scientifique

Avec leur pelage blanc et leur allure imposante, les loups terribles clonés évoquent irrésistiblement les « direwolves » de la série culte Game of Thrones. Le choix du nom Khaleesi, inspiré du personnage de Daenerys Targaryen, renforce ce lien entre science et fiction. Pourtant, le Canis dirus n’est pas un produit d’Hollywood : ce super-prédateur, qui régnait sur l’Amérique du Nord au Pléistocène, chassait bisons et mammouths grâce à une mâchoire deux fois plus puissante que celle du loup gris.

Si leur résurrection fait rêver les fans de fantasy, leur réintroduction dans des écosystèmes modernes pose question. Christopher Preston, philosophe environnemental, interroge : « Quel rôle joueront ces nouveaux animaux ? ». Entre fascination pour une espèce mythique et craintes d’un déséquilibre écologique, la frontière entre progrès scientifique et scénario catastrophe semble plus mince que jamais.

Le revers de la médaille : les critiques éthiques et les risques biologiques mis en lumière

Si Colossal Biosciences célèbre une avancée majeure, la communauté scientifique reste divisée. Julie Meachen, paléontologue, doute de l’authenticité des loups clonés : « Ce sont des loups gris modifiés, pas de vrais Canis dirus ». Robert Klitzman, bioéthicien à l’Université Columbia, alerte sur les dangers liés aux mères porteuses – des chiens domestiques – exposées à des fausses couches ou à des effets secondaires graves.

Le processus de dé-extinction soulève aussi la crainte de créer des « super prédateurs » incontrôlables. « On pourrait créer un loup deux fois plus féroce, ou un super rat qui dévore tout », insiste Robert Klitzman. Ces hybrides génétiques, issus de l’ADN ancien et moderne, pourraient bouleverser les équilibres naturels, soulignant un dilemme : jusqu’où manipuler l’évolution ?

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