Marilou Berry crève l’écran dans Clique avec une charge explosive contre Gérard Depardieu. Alors qu’elle présente son film Doux Jésus, l’actrice et réalisatrice, issue d’une lignée d’artistes engagés, qualifie le comédien de « absolument dégueulasse », dénonçant l’omerta du cinéma français face aux accusations d’agressions sexuelles. Son soutien aux victimes et sa critique des méthodes de défense lors du procès Depardieu relancent le débat sur l’impunité dans le milieu.
Marilou Berry s’enflamme contre Gérard Depardieu dans « Clique » : « Il s’applique à être absolument dégueulasse… »
Invictée sur le plateau de Clique (Canal+) ce 3 avril pour promouvoir Doux Jésus, son nouveau film où elle incarne une religieuse en crise, Marilou Berry a surpris en détournant la conversation vers le procès de Gérard Depardieu. « Lui, il est absolument monstrueux, ne serait-ce par ce qu’il veut montrer de lui-même », assène-t-elle face à Pauline Claviere. La comédienne dénonce sans détour le comportement de l’acteur, jugé en mars 2025 pour des agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage des Volets verts en 2021. « Je pense à Charlotte Arnould, sa position est horrible », ajoute-t-elle, référençant la première accusatrice de Depardieu.
Issue d’une famille d’artistes engagés – fille de Josiane Balasko, nièce de Richard Berry –, Marilou Berry puise dans son parcours pour étayer sa crédibilité. Son rôle dans La Première Fois que j’ai eu 20 ans (2004), ses réalisations (Joséphine s’arrondit), ou son soutien public à sa cousine Coline Berry-Rojtman (accusant son père Richard d’inceste en 2021), forgent son statut de porte-voix des fractures du cinéma français. Un positionnement qui rend sa charge contre Depardieu d’autant plus retentissante.
Un héritage familial et artistique au service de la parole libérée
Fille de Josiane Balasko et du sculpteur Philippe Berry, nièce de Richard Berry, Marilou Berry porte un nom qui résonne dans le paysage culturel français. Son soutien sans faille à sa cousine Coline Berry-Rojtman – qui accuse son père Richard d’inceste depuis 2021 – illustre son refus des silences familiaux. « On ne peut pas laisser ces histoires pourrir dans l’ombre », avait-elle déclaré en 2022, alors que l’affaire était classée sans suite pour prescription.
Cette posture transparaît dans sa carrière, marquée par des choix audacieux. De ses débuts fracassants dans La Première Fois que j’ai eu 20 ans à ses rôles complexes (Comme une image, Vilaine), en passant par la réalisation de Joséphine s’arrondit (2015), elle cultive une image de femme hors des sentiers battus. Un capital artistique qu’elle mobilise aujourd’hui pour dénoncer les dérives du milieu, à l’image de son personnage de religieuse en rupture dans Doux Jésus, actuellement à l’affiche.
Gérard Depardieu face à la justice : retour sur une affaire explosive
Le procès de mars 2025, où Gérard Depardieu est jugé pour des agressions sexuelles sur deux comédiennes lors du tournage des Volets verts en 2021, cristallise les tensions. Les victimes décrivent des attouchements et propos déplacés durant les répétitions, accusations que l’acteur conteste fermement. « Il joue l’incompréhension, mais son passé parle pour lui », réplique indirectement Marilou Berry, évoquant les multiples témoignages déjà médiatisés contre Depardieu.
La défense de l’acteur, menée par ses avocats, repose sur une stratégie controversée : discréditer les plaignantes en les qualifiant d’« hystériques » et de « menteuses », selon les termes dénoncés par Berry. Cette approche rappelle l’affaire Charlotte Arnould, première à avoir porté plainte en 2018 pour viol contre Depardieu – classée puis rouverte en 2024 après de nouveaux témoignages. Un schéma répétitif qui, pour Marilou Berry, symbolise l’impunité systémique du milieu.
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