Marine Le Pen : l’entretien caché avec un journal antisémite qu’elle préférerait oublier

L’Archive Embarrassante Qui Refait Surface

2008. Marine Le Pen accorde une interview à Ecrits de Paris, revue confidentielle affiliée à l’hebdomadaire pétainiste Rivarol. Une archive que Libération vient d’exhumer et qui révèle une réalité gênante : la future présidente du Rassemblement national courtise alors ouvertement un lectorat qu’elle qualifiera plus tard de « torchon antisémite ».

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L’ironie est saisissante. Cette même Marine Le Pen qui dénoncera publiquement Rivarol n’hésite pas, quelques mois après la débâcle présidentielle de son père en 2007, à répondre aux questions de Jérôme Bourbon. Patron de la publication, ce dernier cumule les condamnations pour antisémitisme et négationnisme de la Shoah.

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L’entretien paraît dans un numéro spécial de 96 pages consacré à « l’avenir du mouvement national ». Un dossier qui compile les contributions des figures les plus radicales de l’extrême droite française. Marine Le Pen y figure aux côtés de négationnistes, racialistes et fils de collaborateurs.

Cette archive révèle une stratégie à double face. D’un côté, la dédiabolisation prônée publiquement. De l’autre, une approche bien différente auprès des franges les plus dures. Un calcul politique qui interroge sur la sincérité des transformations revendiquées par le parti lepéniste.

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