
Au Cœur De La Galaxie Radicale
Ce calcul politique prend tout son sens quand on examine l’univers dans lequel Marine Le Pen accepte de s’exprimer. Rivarol n’est pas un simple journal d’opinion conservateur. Cette publication hebdomadaire assume pleinement son héritage pétainiste et cultive les références au régime de Vichy.
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Jérôme Bourbon, qui mène l’entretien, incarne parfaitement cette ligne éditoriale. Antisémite fanatique multi-condamné et récidiviste de la négation de la Shoah, il a fait de Rivarol une tribune pour les thèses les plus extrêmes. Sa revue affiliée, Ecrits de Paris, sert de laboratoire intellectuel à cette mouvance.
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Le numéro spécial de 96 pages où paraît l’interview révèle l’ampleur du réseau. Marine Le Pen y côtoie un aréopage impressionnant : négationnistes patentés, théoriciens racialistes, héritiers assumés de collaborateurs. Une constellation idéologique que le grand public ignore largement.
Cette proximité éditoriale n’est pas fortuite. En 2008, Marine Le Pen cherche encore sa place dans l’appareil frontiste. Son père vient d’essuyer un échec cuisant à la présidentielle. La bataille pour la succession s’annonce. Dans ce contexte, draguer le lectorat de Rivarol représente un atout stratégique non négligeable.
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L’archive dévoile ainsi une réalité méconnue : la future candidate à l’Élysée ne se contente pas de tolérer cette frange radicale. Elle la courtise activement.