Matt Damon livre l’un de ses rôles les plus exigeants dans Seul sur Mars, où il incarne un astronaute contraint de survivre sur la planète rouge. Pour coller à la réalité scientifique, son costume spatial de 45 kg, conçu avec l’aide de la NASA, transforme le tournage en véritable défi physique. Entre prouesses technologiques et efforts extrêmes, le film de Ridley Scott, noté 4/5, reste un modèle du genre malgré les « incohérences » pointées par les scientifiques.
Le défi physique de Matt Damon : plongée dans les coulisses éprouvantes du tournage
Dans Seul sur Mars, Matt Damon affronte un véritable marathon physique. Portant une combinaison de 45 kg, l’acteur doit enchaîner des scènes de marche martienne et de jardinage spatial sous des éclairages intenses. Les équipes racontent comment il restait parfois immobilisé pendant des heures, le casque rempli de buée malgré le ventilateur intégré, tandis que les plaques de fibre de carbone lui labouraient les épaules. « On voyait qu’il serrait les dents, mais il refusait les doublures », confie un membre de l’équipe technique.
Les combinaisons extra-véhiculaires, équipées de huit anneaux d’acier, compliquent chaque geste. Pour simuler l’apesanteur, Damon doit soulever ses jambes avec des sangles, ajoutant une charge supplémentaire à son dos. Ridley Scott révèle que certaines prises nécessitaient jusqu’à 30 minutes de récupération entre les plans. Malgré les prototypes allégés, le poids du costume oblige l’acteur à adapter sa respiration et ses déplacements, transformant chaque journée en « séance d’entraînement militaire », selon ses propres mots.
La technologie du costume spatial décryptée : 45 kg, fibre de carbone et ventilateur intégré
Les combinaisons orange et blanches du film cachent une ingénierie complexe. Composées de plaques en fibre de carbone et de huit anneaux d’acier, elles pèsent initialement 45 kg, obligeant les équipes à créer plusieurs prototypes allégés. Un ventilateur fixé dans le dos envoie de l’air dans le casque via un tuyau, tandis que les matériaux extensibles permettent une mobilité relative. « Les premiers modèles ressemblaient à des armures médiévales », admet un concepteur, soulignant des mois de tests ergonomiques.
Les combinaisons extra-véhiculaires, utilisées pour les sorties martiennes, concentrent le plus de défis. Leur structure rigide, validée par la NASA, limite les mouvements de Matt Damon, qui compare leur port à « une marche sous l’eau ». Malgré les renforts métalliques et les joints articulés, l’acteur avoue avoir dû réapprendre à marcher pour éviter les déséquilibres. Ridley Scott insiste : « Chaque détail devait coller à la réalité… même si ça transformait le tournage en parcours du combattant. »
L’ombre de la NASA sur le plateau : comment l’agence spatiale a façonné le réalisme du film
La NASA joue un rôle clé dans l’authenticité de Seul sur Mars. En ouvrant ses portes aux équipes du film, l’agence fournit des données techniques pour concevoir les combinaisons et les modules d’habitation. Arthur Max, chef décorateur, visite les centres de contrôle historiques Mercury et Apollo, intégrant des écrans de mission et des schémas réels dans les décors. « Leurs ingénieurs ont relu nos plans pour éviter les erreurs grossières », explique-t-il.
Cette collaboration culmine avec l’invitation à assister au décollage d’Orion en 2014, un privilège rare pour une production cinématographique. La NASA y voit une opportunité de vulgariser ses programmes, tandis que Ridley Scott exploite ces échanges pour peaufiner les scènes de survie. Malgré quelques « incohérences » relevées par des scientifiques, l’agence valide officiellement les équipements fictifs, offrant au film une légitimité sans précédent.