Mort d’Émile : l’enquête rebondit après l’exclusion claire de la piste de l’accident
Près de deux ans après la disparition tragique d’Émile Soleil, 2 ans et demi, dans le hameau du Haut-Vernet, l’affaire connaît un tournant inédit. Alors que les grands-parents de l’enfant, brièvement placés en garde à vue en mars 2025, défendaient l’hypothèse d’un accident de la route, les expertises médico-légales viennent balayer cette théorie. Le procureur d’Aix-en-Provence confirme désormais une « intervention d’un tiers », relançant les spéculations sur les circonstances du traumatisme facial mortel subi par le garçonnet.
Le drame d’Émile Soleil : une disparition mystérieuse qui défie les enquêteurs
Le 8 juillet 2023, Émile Soleil, 2 ans et demi, disparaît en plein jour dans le hameau isolé du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), où il passait des vacances chez ses grands-parents maternels. Plus d’un an de recherches permettent de retrouver certains de ses ossements et ses vêtements, mais sans élucider les circonstances de sa mort. L’absence de témoins et le silence des caméras de surveillance transforment cette affaire en énigme nationale, mobilisant gendarmes, médias et opinion publique.
Le 13 mars 2025, l’enquête connaît un rebondissement spectaculaire : une « imposante jardinière » est saisie dans le hameau, tandis que quatre membres de la famille Vedovini – les grands-parents Philippe et Anne, ainsi que deux de leurs enfants majeurs – sont placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Relâchés sans inculpation après 48 heures d’auditions, leur rôle exact reste au cœur des interrogations.
Accident de voiture écarté : l’hypothèse familiale contredite par la science
Défendue par les grands-parents d’Émile et leur avocate Me Isabelle Colombani, la piste de l’accident de circulation se heurte à une contradiction médicale majeure. « Les lésions crâniennes indiquent un coup violent porté au visage, pas un choc avec un véhicule », explique Damien Delseny, journaliste spécialisé du Parisien, citant des sources proches de l’enquête. Cette analyse balaie la théorie d’un chauffard ayant « percuté l’enfant par inadvertance », évoquée à plusieurs reprises par la famille.
Les experts soulignent aussi une incohérence logistique : « Un accident dans ce hameau isolé aurait laissé des débris, des traces de freinage ou des témoins », rappelle le procureur Jean-Luc Blanchon. L’absence totale de preuves matérielles sur les routes alentour et le silence des riverains rendent cette thèse « hautement improbable », confirmant le virage de l’enquête vers une intervention humaine volontaire.
Le traumatisme facial d’Émile analysé : l’arme du crime se précise
Les analyses du crâne d’Émile révèlent un traumatisme facial violent, incompatible avec un simple accident. « La nature des fractures et leur localisation suggèrent un coup porté avec force, probablement par un objet contondant », précise une source médico-légale interrogée par Le Parisien. Ces conclusions éliminent définitivement l’idée d’une chute ou d’un choc involontaire, orientant l’enquête vers un geste délibéré.
Les experts se concentrent désormais sur la reconstruction du scénario : « La puissance du coup et l’absence de traces de défense sur les bras indiquent une action rapide et maîtrisée », souligne Damien Delseny. Ces éléments relancent les questions sur l’environnement familial, alors que le procureur évoque une « implication tierce » nécessitant « une connaissance précise des lieux et des habitudes de l’enfant ».
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