Mort d’Émile : le grand-père maintenu en garde à vue, la déclaration troublante de sa grand-mère… Philippe Vedovini, grand-père maternel du petit Émile, reste en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre, tandis que son épouse Anne confie « n’attendre rien de plus que la vérité ». Les enquêteurs analysent une Peugeot Boxer et une remorque saisies lors d’une perquisition à La Bouilladisse, alors que des tensions familiales historiques refont surface. Deux ans après la disparition de l’enfant dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’affaire prend un tournant glaçant.
Mort d’Émile : le grand-père maintenu en garde à vue, les charges qui pèsent sur lui
Philippe Vedovini, 59 ans, reste placé en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre après la décision des enquêteurs de prolonger son audition de 24 heures. Son épouse Anne Vedovini et deux de leurs enfants majeurs subissent le même sort, dans une affaire où la piste familiale s’impose progressivement. Les gendarmes de la section de recherches de Marseille mènent des interrogatoires séparés, « sans confrontation », selon les termes de l’avocate du grand-père.
Me Isabelle Colombani, défenseure de Philippe Vedovini, assure que son client « répond avec calme » et souhaite « qu’on s’approche de la vérité ». Malgré l’absence d’aveux, les éléments recueillis justifient cette mesure exceptionnelle. Les prochaines heures seront décisives pour déterminer si des mises en examen suivront, alors que quatre membres d’une même famille sont simultanément retenus.
La Peugeot Boxer et la remorque à chevaux : les preuves qui relancent l’enquête
Lors de la perquisition du domicile des Vedovini à La Bouilladisse, les gendarmes ont saisi une Peugeot Boxer et une remorque à chevaux, propriétés de Philippe Vedovini. Ces éléments, transférés à l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale), sont scrutés à la recherche de traces biologiques ou de signes de transport d’un corps. Les techniciens en identification criminelle examinent notamment l’intérieur du véhicule utilitaire, utilisé régulièrement par le grand-père.
La remorque, initialement destinée au transport de matériel équestre, est au cœur d’une hypothèse inédite : « Elle aurait pu servir à déplacer le corps d’Émile après sa mort », confie une source proche du dossier. Cette piste, bien que non confirmée, expliquerait la découverte des ossements à deux kilomètres du hameau du Haut-Vernet. Les enquêteurs doivent néanmoins composer avec un défi technique : neuf mois se sont écoulés entre la disparition et la macabre découverte, réduisant les chances d’obtenir des preuves concluantes.
Anne Vedovini face aux interrogatoires : « Je n’attends rien de plus que la vérité »
Anne Vedovini, 58 ans, reste en garde à vue malgré l’absence de charges explicites contre elle. Son avocat, Me Julien Pinelli, souligne qu’elle « collabore sans réserve » et accepte de prolonger sa détention si nécessaire. « Elle n’a rien à cacher », insiste-t-il, tout en rappelant que les enquêteurs n’ont apporté aucune preuve tangible la liant directement à la mort de son petit-fils.
La grand-mère, décrite comme « stoïque » par son conseil, n’a pas répondu aux questions sur d’éventuelles dissensions familiales. Pourtant, les parents d’Émile, absents du dispositif de garde à vue, gardent le silence. Une source proche de l’enquête évoque « des non-dits qui pèsent sur chaque audition », sans préciser si Anne Vedovini détiendrait des clés de l’affaire. Les interrogatoires se poursuivent, sous le feu des caméras braquées sur cette famille déchirée.
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