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Mort d’Émile : Le grand-père, suspect numéro 1, balance J’espère qu’on ne s’intéressera pas trop à moi… – Son t-shirt sans traces humaines prouve que l’accident était impossible

Julie K.
6 Min de lecture

Mort d’Émile : le grand-père maternel, désigné suspect n°1, livre une déclaration troublante lors de sa garde à vue. « J’espère qu’on ne s’intéressera pas trop à moi… », aurait glissé Philippe Vedovini aux enquêteurs, tandis que son petit-fils de 2 ans et demi est officiellement reconnu comme victime d’homicide. La découverte d’un t-shirt sans traces biologiques et des analyses entomologiques irréfutables invalident la piste accidentelle, transformant cette affaire familiale en dossier criminel. La prolongation de sa garde à vue à Marseille et l’échéance judiciaire du 27 mars 2025 marquent un tournant dans cette enquête vieille de deux ans.

La déclaration choc du grand-père et l’étau judiciaire

Philippe Vedovini, 67 ans, livre un aveu à double sens devant les gendarmes de Marseille : « J’espère qu’on ne s’intéressera pas trop à moi… ». Cette phrase, prononcée lors de sa troisième audition, motive la prolongation exceptionnelle de sa garde à vue à 34 heures. Le septuagénaire est visé pour homicide volontaire et recel de cadavre, des charges inédites dans cette affaire classée accident pendant deux ans.

Les avocats de la famille tempèrent : « C’est une étape, pas une condamnation », insiste Me Julien Pinelli, défenseur d’Anne Vedovini, la grand-mère. Son confrère Me Pierre Vanni, représentant Philippe, évoque un « dialogue constructif » avec les enquêteurs. Pourtant, le placement en garde à vue de quatre proches, dont deux enfants du couple, crée un climat tendu au tribunal de Marseille.

Le t-shirt sans traces et les indices scientifiques accablants

Le vêtement porté par Émile le jour de sa disparition devient une pièce centrale du dossier. Malgré deux ans passés en pleine nature, le t-shirt « ne présente aucune trace de décomposition humaine », révèlent les rapports. Les experts écartent formellement un contact prolongé avec le corps, confirmant que la mort n’est pas accidentelle.

Les analyses entomologiques enfoncent le clou : « Un enfant de 2 ans et demi ne pouvait disparaître seul dans ce secteur », tranche un enquêteur. Une lésion anormale sur le crâne et l’emplacement stérile des restes – loin de la zone de décomposition – pointent vers un meurtre suivi d’une manipulation. Les gendarmes évoquent désormais ouvertement un scénario criminel maquillé en accident.

La famille dans le viseur des enquêteurs

Quatre membres du clan Vedovini – les grands-parents maternels et deux de leurs enfants – subissent une garde à vue simultanée depuis mardi. Un jeune oncle de 19 ans, « étroitement surveillé » selon une source proche du dossier, complète ce tableau familial troublant. Les perquisitions au domicile des Vedovini ont permis la saisie de deux véhicules et d’objets personnels liés à l’hypothèse d’un déplacement du corps.

Le couple de grands-parents, présenté jusqu’ici comme « dévasté » par la disparition d’Émile, joue désormais un rôle central dans les suspicions. Leur calme lors des interrogatoires contraste avec les éléments matériels : Philippe Vedovini aurait modifié ses habitudes de déplacement après le drame. Les avocats de la famille multiplient les sorties médiatiques pour dénoncer « une enquête biaisée ».

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