L’affaire Émile prend un tournant juduciaire majeur ce 27 mars 2025. « Traumatisme facial violent », ossements déplacés après la mort et intervention d’un tiers : le procureur d’Aix-en-Provence officialise ces éléments cruciaux lors d’une conférence de presse retransmise sur BFMTV. Alors que l’enquête privilégie désormais la piste criminelle, les gardes à vue des proches sont levées sans inculpation, relançant le mystère autour de ce drame familial qui défraie la chronique depuis un an.
Les révélations choc du procureur sur les circonstances de la mort
Jean-Luc Blachon, procureur de la République d’Aix-en-Provence, officialise ce 27 mars 2025 des éléments déterminants lors d’une conférence de presse retransmise en direct. « Stigmates évocateurs d’un traumatisme facial violent » sur le crâne de l’enfant, déplacement post-mortem des ossements et vêtements retrouvés en forêt figurent parmi les avancées médicolégales. Les expertises confirment que le corps « ne s’est pas décomposé dans les vêtements découverts », selon les termes du magistrat.
L’enquête révèle que les ossements d’Émile ont été déposés sur les lieux de leur découverte peu avant le 30 mars 2024, éliminant toute hypothèse de mort naturelle. Christophe Berthelon, colonel de la section de recherche de Marseille, détaille « 60 missions d’expertise » en biologie et écologie médico-légale ayant permis ces conclusions. Une lettre anonyme et des analyses ADN ont orienté les gendarmes vers cette piste criminelle, bien que l’origine des blessures reste non élucidée.
Le parquet insiste sur « la probabilité de l’intervention d’un tiers », reléguant au second plan les thèses accidentelles. Malgré les 48 heures de garde à vue des grands-parents, oncle et tante d’Émile, aucune charge n’est retenue contre eux. Le procureur précise que l’hypothèse familiale demeure « une piste parmi d’autres », sans exclure un rebondissement prochain.
L’enquête marathon des gendarmes en chiffres clés
287 auditions, 50 perquisitions et 285 hectares ratissés : l’ampleur des moyens déployés depuis mars 2024 témoigne de la complexité du dossier. Le colonel Christophe Berthelon dévoile un « dispositif exceptionnel » ayant mobilisé 27 véhicules expertisés et 38 perquisitions numériques. Les gendarmes précisent avoir analysé « jusqu’à la composition chimique des sols » sur les lieux de découverte des ossements.
L’enquête s’appuie sur des technologies médico-légales de pointe, incluant des simulations climatiques pour étudier la décomposition corporelle. 60 missions d’expertise ont combiné analyses ADN, balistique virtuelle et étude de la faune locale. Ces méthodes ont permis d’établir un « scénario de déplacement post-mortem scientifiquement irréfutable », selon les termes du colonel. Malgré ces avancées, la lettre anonyme évoquée plus tôt dans l’enquête reste sans suite concrète.
Les gardes à vue levées sans inculpation dans l’entourage familial
48 heures de rétention n’ont pas suffi à inculper les grands-parents, l’oncle et la tante d’Émile, libérés ce jeudi 27 mars. « L’objectif était d’affronter ces personnes aux résultats des investigations », justifie le procureur Jean-Luc Blachon, précisant que « l’hypothèse intra-familiale reste une piste parmi d’autres ». Les mises sur écoute téléphonique ordonnées en mars 2024 n’ont pour l’heure livré aucun élément probant.
Les analyses ADN réalisées sur les 27 véhicules saisis et les objets personnels de la famille se poursuivent. Le parquet souligne qu’« aucune charge pénale ne peut être retenue contre les proches à ce stade », tout en maintenant un flou sur d’éventuelles contradictions dans leurs déclarations. La perquisition chez un jardinier du Vernet, le 13 mars 2025, est quant à elle décrite comme « sans lien avec l’affaire » par les enquêteurs.
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