Mort d’Émile Soleil : deux ans après la découverte des ossements du garçonnet dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’enquête s’oriente vers une hypothèse troublante. Les liens de sa famille avec le Bastion Social, groupuscule d’extrême droite, et un incendie criminel non élucidé alimentent les théories d’une vengeance ciblée. « La pièce de la monnaie rendue, c’est Émile », lance une source proche du dossier, tandis que W9 relance le mystère dans un documentaire choc diffusé ce 2 avril 2025.
Le drame d’Émile Soleil et l’onde de choc médiatique
Ce 2 avril 2025, la diffusion d’un documentaire exclusif sur W9 ravive le mystère entourant la mort d’Émile Soleil, disparu en 2023 à l’âge de 5 ans dans le hameau du Haut-Vernet. Les récentes gardes à vue des grands-parents maternels, d’un oncle et d’une tante pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre » ont relancé les spéculations, bien que les mis en cause aient été relâchés. Les ossements de l’enfant, découverts par une randonneuse en mars 2024, ont confirmé le pire après neuf mois de recherches infructueuses.
Les analyses médico-légales révèlent des « stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent » sur le crâne du garçonnet. « Qu’il y ait un auteur, cela ne fait quasiment plus aucun doute », confie une source proche de l’enquête à BFM DICI. Le documentaire Émile tué mais par qui ?, diffusé ce mercredi, retrace ces éléments troublants tout en soulevant de nouvelles questions sur les circonstances du drame.
Bastion Social : l’engagement polémique au cœur des soupçons
L’enquête se penche sur le passé militant des parents d’Émile, Colomban et Marie Soleil, membres du Bastion Social, groupuscule dissous en 2019. Le journaliste d’investigation Michel Mary affirme détenir des « images d’eux en manifestation », tandis que Le Figaro décrit cette mouvance comme « nationaliste et identitaire », hostile à l’immigration. En 2018, Colomban avait comparu pour une ratonnade à Aix-en-Provence, mais fut relaxé faute de preuves.
Dans Familles Chrétiennes, le couple rejette catégoriquement « les représailles liées à [leurs] engagements politiques ». Pourtant, leur appartenance au Bastion Social, dont les actions ont pu « leur valoir des ennemis » selon Simon Marseille (RTL), alimente la piste d’un règlement de comptes. « Ils considéraient l’immigration comme le principal fléau », précise Nicolas Daguin, soulignant le risque de tensions locales.
L’incendie criminel du hameau du Boulard, un lourd héritage familial
Dans les années 1960, un incendie criminel ravage le hameau du Boulard, situé à quelques kilomètres du lieu de disparition d’Émile. L’arrière-grand-père du garçonnet et d’anciens camarades avaient acheté des terrains dans ce secteur, mais des différends fonciers auraient rapidement dégénéré. Les enquêteurs de l’époque évoquent une origine « criminelle » des flammes, sans que les responsables ne soient identifiés.
Aucun lien officiel n’est établi entre cet événement et la mort d’Émile. Pourtant, certains habitants y voient une symbolique troublante : « La maison des aïeux a été épargnée par les flammes… Et la pièce de la monnaie rendue, c’est Émile », glisse un initié. Cette phrase énigmatique, reprise dans le documentaire W9, alimente les théories d’un règlement de comptes transgénérationnel, où l’enfant paierait les dettes silencieuses du clan familial.
