L’affaire Émile prend un tournant judiciaire inédit alors que quatre membres de la famille de l’enfant, dont ses grands-parents, viennent de passer 48 heures en garde à vue. Les spécialistes de la petite enfance livrent une conclusion accablante : « Aucun enfant de 2 ans n’a jamais marché aussi loin… », balayant la thèse d’une disparition accidentelle. Cette expertise scientifique relance les soupçons sur un possible déplacement du corps, éclairant sous un jour nouveau cette enquête qui défraie la chronique depuis neuf mois.
L’Affaire Émile rebondit : 4 membres de la famille en garde à vue, le grand-père dans le viseur
Deux jours de garde à vue secouent le hameau du Haut-Vernet : les grands-parents du petit Émile, ainsi que deux de leurs enfants, ont été interpellés mardi 25 mars 2025. Une mesure exceptionnelle prise par les enquêteurs après la découverte d’éléments nouveaux sur la disparition de l’enfant, selon une source proche du dossier. Relâchés ce jeudi 27 mars, ils restent « présumés innocents » mais placés sous le feu des suspicions.
Le grand-père maternel occupe désormais une place centrale dans l’enquête. Le Parisien révèle qu’il a fait l’objet d’une prolongation de garde à vue, signe d’un intérêt accru des magistrats. Les investigations se concentrent sur ses déplacements le 8 juillet 2023, jour où Émile a disparu lors d’un séjour dans leur maison de vacances. « Aucune charge tangible n’est aujourd’hui étayée », tempère cependant l’un des avocats de la famille, tandis que le parquet refuse de s’exprimer officiellement.
« Une distance physiquement impossible » : le verdict sans appel des psychomotriciens
« Un enfant de cet âge ne peut pas maintenir une trajectoire linéaire sur 2 km », tranche la Fédération française des psychomotriciens. Leur rapport détaille les limites physiologiques d’un enfant de 2 ans et demi : pauses systématiques toutes les 50 à 100 mètres, attention « captée par chaque stimulus environnemental », et endurance limitée à 15 minutes de marche effective. Même un petit « habitué à la randonnée » aurait mis plus de 4 heures pour parcourir cette distance boisée.
« Le dénivelé de 100 mètres équivaut à gravir un immeuble de 30 étages », précisent les experts. Leur étude comparative avec 87 cas européens depuis 1995 est sans équivoque : aucun enfant de moins de 3 ans n’a jamais été retrouvé à plus de 800 mètres de son point de départ sans assistance. Une statistique qui « invalide radicalement l’hypothèse d’une fugue spontanée », selon le collectif de professionnels.
Cartographie exclusive du parcours : pourquoi ces 2 km défient les lois de la nature
Une reconstitution topographique révèle l’étendue du défi physiologique : entre la maison des grands-parents et la zone de découverte des ossements, le dénivelé atteint 100 mètres sur un sentier forestier escarpé. Les experts soulignent que cette pente équivaut à « une succession de marches hautes de 20 cm sur 1 000 mètres », un obstacle insurmontable pour des jambes de 50 cm. Les ronces denses et les pierres instables complètent ce parcours du combattant miniature.
Des randonneurs locaux interrogés par Buzzday confirment ces difficultés : « Moi qui le fais en 35 minutes, j’en sors épuisé », témoigne un guide de montagne. Les calculs des enquêteurs estiment qu’Émile aurait dû marcher 4h12 sans s’arrêter pour couvrir la distance, un exploit incompatible avec ses capacités motrices. Des drones ont même repéré trois ravins non signalés sur le trajet, renforçant l’hypothèse d’un transport post-mortem du corps.
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