Nord : un drame conjugal frappe Bruay-sur-l’Escaut
Un homme de 31 ans, mari « sans histoire » selon les autorités, est actuellement en garde à vue après le meurtre au couteau de son épouse, âgée de 29 ans, survenu vendredi soir. Leurs deux enfants, âgés de 19 mois et 4 mois, assistent impuissants à la scène avant d’être pris en charge par les secours. Des voisins, témoins de « l’homme sortant les mains ensanglantées », alertent les forces de l’ordre. Alors que l’enquête se poursuit, ce nouveau féminicide relance le débat sur les violences intrafamiliales en France.
Le drame de Bruay-sur-l’Escaut : les faits et l’intervention des secours
Vendredi 21 mars 2025, les forces de l’ordre interviennent vers 20h30 dans un pavillon de Bruay-sur-l’Escaut (Nord) après des appels de voisins alertés par un homme « aux mains couvertes de sang ». Sur place, elles découvrent le corps sans vie d’une femme de 29 ans, présentant plusieurs blessures par arme blanche. Son mari, âgé de 31 ans, est interpellé « sans incident » et placé en garde à vue pour homicide volontaire par conjoint, précise le parquet de Valenciennes dans un communiqué.
Les enquêteurs privilégient la thèse d’un drame familial survenu au domicile du couple. « Aucune plainte ni intervention antérieure pour violences conjugales n’était enregistrée », souligne la magistrate. Les deux enfants du couple, âgés de 19 mois et 4 mois, sont immédiatement confiés à une cellule d’urgence médico-psychologique. Les analyses médico-légales et l’examen des lieux se poursuivent pour reconstituer l’enchaînement des événements.
Témoignages des voisins : l’homme aperçu avec « les mains ensanglantées »
Plusieurs riverains décrivent une scène « glaciale » ce vendredi soir. « Il est sorti de chez lui vers 20h30, les mains rouges, comme s’il venait de se battre. On a tout de suite compris que quelque chose n’allait pas », confie un témoin sous anonymat. Alertée par ces appels, la police découvre l’épouse poignardée et procède à l’interpellation du suspect en moins de dix minutes.
Le contraste entre l’apparent calme du couple et la brutalité des faits interroge. « Ils ne criaient jamais, on les voyait parfois promener les enfants », explique une voisine. Les enquêteurs cherchent désormais à comprendre la mécanique implacable ayant conduit à ce drame, alors qu’aucune violence antérieure n’était signalée. La garde à vue du mari pourrait être convertie en « mise en examen » dans les prochaines heures.
Un couple sans histoire ? Enquête sur le passé du suspect et les signes avant-coureurs
Aucun antécédent judiciaire ne figurait au casier du suspect avant cette nuit tragique, selon le parquet. « Ni violences conjugales, ni troubles du comportement n’avaient été signalés », insiste une source policière. Les enquêteurs examinent désormais les données téléphoniques et les échanges du couple pour identifier d’éventuelles tensions cachées.
Le paradoxe d’un mari décrit comme discret bascule en quelques heures. « Les féminicides surviennent souvent sans signes extérieurs visibles, même l’entourage proche peut être trompé », analyse une procureure. Des expertises psychiatriques pourraient être demandées pour éclairer l’état mental du suspect au moment des faits. La justice cherche à déterminer si des conflits récents ont précipité l’irréparable.