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Œufs plein air : le reportage de Capital qui accuse « Les poules ne sortent plus depuis… » – Et vous payez 30% plus cher

Julie K.
6 Min de lecture

Œufs plein air : l’étiquette idyllique cache une réalité bien différente. Depuis novembre 2024, les poules sont confinées à cause de la grippe aviaire, mais les boîtes continuent d’afficher prairies et liberté. Capital (M6) révèle ce décalage dans un reportage percutant, pointant un surcoût de 30% pour les consommateurs. Pire : malgré les règles européennes, la France refuse d’avertir le public, contrairement à la Belgique. Explications.

Le reportage choc de Capital sur les œufs « plein air » : la révélation qui dérange l’industrie

Le magazine Capital (M6) diffuse le 30 mars 2025 une enquête édifiante : malgré la mention « élevées en plein air », les 32 millions de poules concernées sont confinées depuis novembre 2024. Le ministère de l’Agriculture a ordonné ce cloîtrement pour éviter la contamination par la grippe aviaire, propagée par les oiseaux migrateurs. Pourtant, aucune information n’alerte les consommateurs sur les boîtes d’œufs.

Les images exclusives montrent des hangars surpeuplés, loin des prairies verdoyantes illustrées sur les emballages. La dérogation européenne, permettant de maintenir l’appellation « plein air » sans adaptation des étiquettes, scandalise les téléspectateurs. Seule la Belgique impose un QR code pour tracer le vrai mode d’élevage, une transparence absente en France.

Emballez, c’est trompé : le grand écart entre étiquettes et réalité

Les codes 0 (bio) et 1 (plein air), censés garantir un élevage respectueux, sont désormais un leurre. Malgré le confinement des poules, la dérogation gouvernementale autorise jusqu’en septembre 2025 à conserver ces mentions sans modifier les emballages. L’Union européenne, en assouplissant les règles, permet ce contournement des obligations d’information.

Pourtant, les boîtes continuent d’arborer des images de poules libres dans des herbages, alors que 85% des gallinacés « plein air » vivent enfermés. En Belgique, un QR code obligatoire informe sur le vrai mode d’élevage. En France, rien : le consommateur paye jusqu’à 3,40€ les 6 œufs, contre 2,50€ pour des œufs de batterie, sans savoir qu’il achète… du « plein air claustré ».

30 % plus chers pour rien : l’arnaque des œufs « plein air » exposée

Les consommateurs paient en moyenne 30 % plus cher pour des œufs estampillés « plein air », soit 3,40€ la boîte de 6 contre 2,50€ pour des œufs de poules en cage. Un surcoût injustifié selon l’association L214, qui dénonce « une escroquerie organisée avec la complicité de l’UE ». Des clients interrogés par Buzzday s’indignent : « On croit payer pour du bien-être animal, pas pour des hangars bondés », témoigne Marie, 34 ans.

Les enseignes profitent de l’opacité des labels pour maintenir des prix élevés, malgré des coûts de production réduits (moins d’espace, pas de sorties). Pendant ce temps, les éleveurs « plein air » avouent sous anonymat : « On n’a pas le choix, sinon on coule ». Seule lueur d’espoir : la dérogation expire en septembre 2025. Mais rien ne garantit un retour à la normale.

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