
Deux Heures D’Agonie Dans Un Avion En Panne
Les dysfonctionnements commencent dès le matin du 19 juin. Ewok avait été confié tôt à la société chargée du fret, conformément aux procédures. Mais ce jour-là, les températures sont élevées et l’avion accumule les retards.
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Plus de deux heures s’écoulent avant que Corsair ne prenne la décision de changer d’appareil. Deux heures durant lesquelles le bouledogue français reste enfermé dans sa cage de transport, au cœur de la soute. Deux heures qui vont lui être fatales.
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L’animal appartient à une race brachycéphale, réputée fragile face aux fortes chaleurs. Ces chiens au museau écrasé peinent à réguler leur température corporelle. Corsair n’accepte d’ailleurs ce type de transport qu’en cas de déménagement justifié, contre signature d’une décharge. La compagnie connaît les risques.
Pendant que l’équipage technique s’active pour résoudre les problèmes mécaniques, Ewok suffoque dans l’obscurité de la soute. Aucune ventilation, aucun contrôle. L’attente qui devait durer quelques minutes s’éternise dangereusement.
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Puis l’annonce résonne dans les haut-parleurs d’Orly. « J’ai entendu mon nom dans les haut-parleurs. Un gendarme est venu me chercher et m’a dit qu’il était mort. Je lui ai dit que ce n’était pas possible. »
Le choc est immédiat. Cette famille qui refusait de partir sans leur compagnon découvre que leur fidélité lui a coûté la vie.
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