Marine Le Pen et Jordan Bardella écrasent les sondages pour la présidentielle 2027, selon une étude Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche. Malgré la condamnation récente de la dirigeante du Rassemblement National, le duo truste les intentions de vote avec des scores oscillant entre 31% et 36%, loin devant les candidats macronistes et une gauche divisée. Le scénario du second tour s’annonce déjà explosif, tandis que l’opposition se démène pour trouver une alternative crédible.
Un duo en tête malgré les turbulences judiciaires
Marine Le Pen et Jordan Bardella trustent les intentions de vote avec des scores records, selon le sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche réalisé du 2 au 4 avril 2025. La présidente du Rassemblement National, récemment condamnée en première instance, obtient entre 32% et 36% des suffrages. Son dauphin la suit de près (31% à 35,5%), dépassant largement le score d’Emmanuel Macron en 2022 (27,9%).
Les chiffres révèlent une domination sans partage : le duo devance Édouard Philippe (20,5%-24%) et Gabriel Attal (18%), tandis que la droite LR (Bruno Retailleau à 8-10%) et le PS (Raphaël Glucksmann à 10,5%) semblent marginalisés. « Leur avance n’est plus une surprise, mais une réalité structurante », analyse un expert politique interrogé par le média. Les projections confirment un retour du scénario du duel RN vs macronisme, comme en 2022.
Une résistance inédite aux turbulences judiciaires
La condamnation en première instance de Marine Le Pen en mars 2025 n’a pas entamé sa popularité, selon l’étude. « Le vote pour le RN reste un vote de rejet des élites, indépendant des procédures judiciaires », explique un sondeur d’Elabe. La stratégie de Jordan Bardella, qui incarne un visage « dédiabolisé » du parti, séduit notamment les jeunes et les abstentionnistes historiques.
Les analystes pointent un ancrage territorial renforcé : le duo réalise des scores supérieurs à 40% dans les zones rurales et les petites villes. Marine Le Pen maintient son électorat ouvrier (58% d’intentions de vote), tandis que Bardella grignote les classes moyennes. Cette résilience contraste avec les divisions du camp macroniste, où aucun candidat ne dépasse les 24%.
Le camp macroniste fragilisé par les divisions internes
Édouard Philippe, crédité de 20,5% à 24%, et Gabriel Attal (18%), peinent à rivaliser avec le duo RN. La droite LR, incarnée par Bruno Retailleau (8% à 10%) et Laurent Wauquiez (4,5%), reste marginalisée. « Le bloc central se noie dans ses querelles de leadership », observe un éditorialiste de La Tribune dimanche.
L’absence de candidat officiel macroniste alimente les tensions. Les partisans d’Édouard Philippe dénoncent une stratégie floue, tandis que les soutiens d’Gabriel Attal réclament une clarification rapide. Dans ce contexte, le RN capitalise sur les incertitudes d’un camp présidentiel pourtant au pouvoir depuis 2017.
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