Rekya, 2 ans, décédée après un étouffement à la crèche : ses parents, Fahar et Elsa, dénoncent une prise en charge catastrophique et l’absence de massage cardiaque pendant 4 minutes. Le père, sapeur-pompier, accuse l’assistante maternelle d’inaction, tandis que l’enquête cherche à établir les responsabilités dans ce drame. Une cagnotte solidaire et des questions sur les protocoles de sécurité secouent désormais le débat public.
Un drame évitable : les 4 minutes qui ont coûté la vie à Rekya
Le 7 mars 2024, Rekya, 2 ans, s’étouffe avec un bout de viande de 2 cm dans une crèche familiale d’Élancourt (Yvelines). Selon le compte-rendu d’hospitalisation, aucun massage cardiaque n’est pratiqué pendant 4 minutes cruciales, malgré la présence d’une assistante maternelle. Les parents, Fahar – sapeur-pompier de profession – et Elsa, révèlent que leur fille était en état de mort cérébrale à son arrivée à l’hôpital, faute d’oxygénation rapide.
Dix jours après l’accident, le cœur de l’enfant s’arrête définitivement. « Son cerveau n’a pas reçu d’oxygène. Elle était directement tombée dans un état de mort encéphalique », explique la mère, bouleversée. Les parents, qui ont lancé une procédure judiciaire, insistent : « Elle ne doit pas être oubliée comme un simple accident. » Une cagnotte en ligne dépasse déjà les 15 000 € de dons.
« Elle ne respire plus » : l’assistante maternelle paniquée au téléphone
Au moment du drame, Fahar reçoit un appel hors de contrôle de l’assistante maternelle : « Qu’est-ce que j’ai fait ? Elle ne respire plus ! », hurle-t-elle, selon le récit du sapeur-pompier. Aucun geste de premiers secours – désobstruction des voies aériennes ou massage cardiaque – n’est tenté avant l’arrivée des pompiers, « alors que chaque seconde comptait », insiste-t-il.
Les parents accusent la professionnelle d’avoir perdu un temps précieux : ni alerte immédiate au 15, ni vérification de la taille du morceau de viande – jugé « trop dur et trop gros » par la famille. L’assistante maternelle, aujourd’hui en arrêt maladie, n’a pas encore pu s’exprimer publiquement. La plainte déposée vise à établir si son manquement aux procédures relève de la négligence.
Une mort cérébrale irréversible : le constat accablant des médecins
Dès son admission à l’hôpital, les médecins diagnostiquent un état de mort encéphalique chez Rekya, causé par 4 minutes sans oxygénation cérébrale. « Le cerveau était déjà détruit. Seul son cœur battait encore grâce aux machines », explique un urgentiste interrogé par Le Parisien. Les spécialistes rappellent qu’une réanimation immédiate aurait pu éviter ce drame.
Malgré ce pronostic sans appel, les parents refusent d’abandonner l’espoir. « Nous sommes croyants. On attendait un miracle pour son cerveau », confie Fahar. Mais dix jours après l’accident, le cœur de l’enfant s’arrête définitivement. Aucune autopsie n’a été réalisée, conformément à la volonté de la famille, qui se bat désormais pour faire évoluer les protocoles en crèche.