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Rubby Pérez, star du merengue, meurt dans l’effondrement d’une discothèque : Je survivrai… la phrase qui hante ses fans

Julie K.
7 Min de lecture

Rubby Pérez, légende du merengue surnommé « la voix la plus aiguë du merengue », périt dans l’effondrement de la discothèque Jet Set à Saint-Domingue, lors de son concert du 8 avril. Sa chanson « Je survivrai », devenue symbole malgré lui, résonne désormais comme un hommage tragique, tandis que ses fans et la scène musicale internationale rendent compte d’une perte irréparable.

La tragédie du Jet Set : chronique d’une nuit qui a ébranlé Saint-Domingue

Dans la nuit du 7 au 8 avril 2024, Rubby Pérez monte sur scène du Jet Set, lieu mythique de Saint-Domingue, pour un concert attendu. Alors que le rythme endiablé du merengue embrase la foule, le toit de la discothèque s’effondre brutalement, ensevelissant l’artiste et près d’une centaine de spectateurs. Les secouristes décrivent « un champ de ruines où les cris se mêlent aux débris », tandis que les survivants évoquent une terrible cacophonie suivie d’un silence glaçant.

Le dernier titre interprété par le chanteur, « Je survivrai », résonne comme une prédiction macabre. Les équipes de secours mettent des heures à extraire les corps, certains reconnaissant la voix de Rubby Pérez diffusée en boucle par des enceintes miraculées. Les autorités confirment le bilan humain parmi le plus lourd de l’histoire des catastrophes en République dominicaine, déclenchant une onde de choc internationale.

Rubby Pérez, « la voix la plus aiguë du merengue » : un héritage musical inoubliable

Né en 1956 à Bajos del Haina, Roberto Antonio Pérez Herrera, alias Rubby Pérez, forge sa légende dès les années 1980 avec des tubes planétaires comme « Volveré » ou « Enamorado de ella ». Sa voix aiguë, signature inimitable, électrise les pistes de danse des Caraïbes à l’Europe, lui valant son surnom et une place parmi les « monstres sacrés » du merengue. En 1987, sa carrière solo explose, propulsant ses titres dans les classements Billboard, rare exploit pour un artiste dominicain.

Pourtant, Rubby Pérez aurait pu devenir une star… de baseball. Dans une interview d’Al Tanto TV, il confie : « Mon père rêvait de me voir jouer pour les Leones del Escogido ». Un accident à 15 ans, renversé par une camionnette, brise ce destin sportif. Alité pendant des mois, il séduit l’hôpital en chantant, gagnant le surnom de « Lit 13 » – prémices d’une carrière qui fera danser des générations.

« Je survivrai » : l’ironie cruelle d’un tube devenu symbole de résistance

La chanson « Je survivrai », écrite par Rubby Pérez en hommage à son combat après l’accident de jeunesse, connaît un regain viral depuis la catastrophe. Les paroles, « Je relèverai chaque pierre, je défierai le destin », résonnent aujourd’hui comme un écho déchirant à son décès, provoquant une vague d’émotion sur les réseaux sociaux. Des fans soulignent l’ironie tragique : l’hymne qui célébrait sa résilience face à l’échec sportif devient son épitaphe involontaire.

Proches et collaborateurs rappellent que le titre incarnait sa philosophie de vie. « Rubby répétait que cette chanson était son armure », confie un membre de son équipe. L’accident de 15 ans, qui lui avait brisé la jambe mais révélé son talent, avait forgé en lui une détermination sans faille. « Il disait que la musique l’avait sauvé… jusqu’à ce qu’elle l’emporte », murmure un ami, soulignant le paradoxe d’une fin liée à sa passion.

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