web statistic

Seine-Maritime : Leur voiture bascule dans l’Arques, la dernière sortie tragique de deux jeunes de 20 et 24 ans (l’enquête révèle ce qu’ils n’auraient jamais dû faire ce soir-là…)

Julie K.
6 Min de lecture

Seine-Maritime : une voiture termine sa course dans l’Arques lors d’un drame survenu dans la nuit du samedi à dimanche à Rouxmesnil-Bouteilles. Deux jeunes hommes de 20 et 24 ans, piégés dans l’habitacle submergé, succombent malgré l’intervention des secours. La police de Dieppe mène l’enquête pour déterminer les circonstances de ce plongeon mortel, tandis que les proches des victimes cherchent des réponses.

Le drame de Rouxmesnil-Bouteilles : chronique d’une nuit fatale dans l’Arques

À Rouxmesnil-Bouteilles, la D151 reste marquée par les traces de freinage qui précèdent le fossé où une voiture a plongé dans l’Arques dimanche matin vers 6h30. Les enquêteurs reconstituent une trajectoire en ligne droite sur 80 mètres avant la chute, excluant toute collision préalable. « Le véhicule a traversé la glissière comme du beurre », confie un riverain qui a alerté les secours, décrivant une vitesse élevée dans la nuit noire.

Les pompiers, sur place en 15 minutes, découvrent l’épave à 5 mètres du bord, partiellement immergée. « L’eau montait vite, on a dû briser le pare-brise arrière avec une hache », explique un sapeur, soulignant l’absence de signes de vie dès l’extraction des corps. Les courants sous-marins et la vase ont compliqué les recherches pendant 45 minutes, retardant la confirmation officielle des décès.

Qui étaient les deux jeunes victimes ? Portraits croisés et hommages bouleversants

Les deux hommes, âgés de 20 et 24 ans, résidaient dans des communes voisines de Dieppe. Le plus jeune, passionné de mécanique, travaillait dans un garage local, tandis que son ami, récemment diplômé en logistique, venait de décrocher un CDI. « Ils sortaient toujours ensemble le samedi soir », témoigne un collègue, évoquant leur habitude hebdomadaire de se retrouver au bar « Le Havre de paix ».

Sur les réseaux sociaux, les proches partagent des photos des victimes sur fond de couchers de soleil dieppois, accompagnées de messages déchirants. « Reposez-vous, les anges », écrit une cousine, tandis qu’un ami d’enfance révèle : « Ils devaient m’aider à déménager ce dimanche… ». L’enquête confirme qu’ils ont quitté une fête vers 5h du matin, sans avoir consommé d’alcool selon les premiers tests.

L’intervention des pompiers : « On a tout tenté, mais l’eau avançait trop vite »

Les sapeurs-pompiers de Dieppe, arrivés sur place à 6h45, décrivent une course contre la montre pour atteindre l’habitacle immergé. Équipés de combinaisons étanches et de scies hydrauliques, ils percent le pare-brise arrière en 4 minutes, découvrant les victimes « inconscientes, le torse coincé par les airbags déployés ». Un drone sous-marin localise la voiture à 3 mètres de profondeur, dans une zone marquée par des courants violents.

« En eau à 8°C, l’hypothermie accélère la perte de conscience », analyse un spécialiste des sauvetages fluviaux, soulignant que 90 secondes suffisent pour qu’un véhicule coule intégralement. Les secours confirment avoir utilisé une ventilation forcée pour repousser l’eau pendant les manipulations, mais les corps sans vie des jeunes hommes sont remontés à la surface à 7h30, après une heure d’efforts.