Suicide du prêtre ayant baptisé Émile Soleil : le procureur d’Aix-en-Provence clôt le dossier. Alors que l’enquête sur la mort de l’enfant reste ouverte, Jean-Luc Blachon écarte tout lien entre le geste du père Claude Gilliot et l’affaire. Un conflit sans issue avec la famille Vedovini, des révélations sur les ossements congelés du garçonnet et les derniers mots déchirants du religieux à sa sœur (« L’amour seul compte ») alimentent les interrogations.
Le procureur écarte définitivement un lien entre le suicide du prêtre et l’affaire Émile
Jean-Luc Blachon, procureur de la République d’Aix-en-Provence, met fin aux rumeurs dans un communiqué officiel : « Ce décès ne justifie en rien l’ouverture d’une enquête ». Cette déclaration intervient deux ans après le suicide du père Claude Gilliot, retrouvé mort le 15 mars 2025 à 85 ans. Alors que l’enquête sur la disparition d’Émile Soleil se poursuit, les autorités refusent de relier les deux drames, malgré les soupçons publics autour du conflit opposant le prêtre à la famille Vedovini.
La décision du parquet suscite des questions sur son calendrier : pourquoi attendre mars 2025 pour trancher sur un suicide survenu en 2023 ? Des sources proches du dossier évoquent un « dossier explosif », où le religieux avait accusé le grand-père d’Émile d’être « un père autoritaire et agressif ». Le procureur maintient pourtant que « rien ne permet d’établir une causalité » entre ces tensions et le geste du prêtre, dont l’enterrement précéda de 24 heures les gardes à vue familiales.
Le crâne d’Émile et l’énigme du lieu « stérile » : ce que révèlent les 17 expertises
17 expertises scientifiques menées sur les ossements du petit Émile Soleil confirment une hypothèse glaçante : son crâne aurait été conservé dans un environnement « stérile » avant d’être abandonné en forêt. Damien Delseny, chef du service police/justice du Parisien, précise sur le plateau de « C à Vous » : « Ça peut être un congélateur, un placard… ». La découverte macabre remonte au 4 mars 2024, lorsqu’une randonneuse alerte les autorités.
Les analyses pointent vers une manipulation post-mortem, relançant les spéculations sur un possible meurtre. Les grands-parents maternels, l’oncle et la tante d’Émile, déjà placés en garde à vue puis relâchés, restent sous surveillance. Les enquêteurs se concentrent désormais sur les contradictions entre les déclarations familiales et les preuves matérielles, alors que l’enfant demeure officiellement « introuvable » depuis juillet 2023.
Le clash qui a précipité la chute du prêtre : photo polémique et perte de ministère
Claude Gilliot, prêtre octogénaire et ancien proche des Vedovini, paie cher la transmission d’une photo d’Émile à la presse en 2023. Sa sœur décrit dans Paris Match un homme « rongé » par son éviction : « Il ne dormait plus… Ne plus pouvoir dire la messe dans son village l’a anéanti ». La famille de l’enfant, furieuse, aurait œuvré pour son renvoi, obtenu via un conseil de l’ordre ecclésiastique.
Le religieux laisse aussi derrière lui des accusations troublantes contre Philippe Vedovini, le grand-père maternel. « Un père de famille autoritaire, un peu agressif avec ses enfants », confiait-il avant son suicide. Des propos qui résonnent étrangement avec l’enquête en cours, alors que la famille a toujours nié toute implication dans la disparition d’Émile. L’enterrement discret du prêtre, le 14 mars 2025, précède de 24 heures les interpellations des Vedovini.