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Taxi, Mesrine, la Bande à Fifi… Manuela Gourary s’éteint à 77 ans : Elle a donné de la profondeur…

Julie K.
6 Min de lecture

Manuela Gourary, figure discrète du cinéma français, s’éteint à 77 ans

L’actrice, révélée par Taxi, Mesrine ou La Bande à Fifi, disparaît ce 3 avril 2025. Annoncé par l’AFP via Jean-François Guyot, son décès met en lumière une carrière de cinq décennies dédiée aux seconds rôles marquants. Méconnue du grand public, elle a pourtant incarné des personnages cultes, comme la mère d’Émilien dans Taxi ou « la mamie » de Épouse-moi mon pote. « Elle a donné de la profondeur… », souligne un hommage officiel, rappelant l’empreinte subtile de cette artiste polyvalente, également réalisatrice dans l’ombre.

L’annonce d’un départ discret

Le décès de Manuela Gourary est révélé ce jeudi 3 avril 2025 par l’Agence France-Presse, via un message de Jean-François Guyot sur X. Le journaliste spécialisé annonce : « Décès de la comédienne Manuela Gourary, 77 ans, figure des seconds rôles depuis les années 70 », précisant que l’information émane de sa famille. L’actrice, dont la carrière débuta en 1970 avec La Michetonneuse, s’éteint dans la discrétion, malgré des apparitions dans des films cultes.

Méconnue du grand public, elle a pourtant tourné sous la direction de Luc Besson (Taxi, 1998), Christophe Barratier (Faubourg 36) ou encore Tarek Boudali (Épouse-moi mon pote, 2017). Spécialiste des personnages secondaires, elle a longtemps œuvré dans l’ombre, alternant téléfilms, séries (PJ, Sœur Thérèse) et cinéma, sans jamais rechercher les projecteurs.

Des films cultes à son actif

Manuela Gourary marque les esprits dès 1998 en incarnant Camille Coutant-Kerbalec, la mère d’Émilien dans Taxi de Gérard Pirès et Luc Besson. Ce rôle, aux côtés de Frédéric Diefenthal, devient l’un de ses plus emblématiques dans un film culte ayant généré 6,4 millions d’entrées. On la retrouve aussi dans Faubourg 36 (2008) de Christophe Barratier, où elle partage l’affiche avec Gérard Jugnot et Kad Merad, ou encore dans Mesrine : L’Instinct de mort (2008), plébiscité par la critique.

Son ultime apparition cinématographique date de 2017 dans Épouse-moi mon pote, aux côtés de Tarek Boudali et Philippe Lacheau. Sous les traits de « la mamie » de la Bande à Fifi, elle incarne un personnage à l’humour décalé, parfait reflet de sa capacité à sublimer les rôles secondaires. Des projets variés qui illustrent sa polyvalence, des comédies grand public aux drames historiques, sans jamais occuper le premier plan.

Une réalisatrice dans l’ombre

Au-delà de ses rôles à l’écran, Manuela Gourary explore la réalisation avec des films peu connus comme Une femme perdue de vue (1987) et La clé n’est pas dans le pot de géranium (1989). Ces projets, restés confidentiels, témoignent de sa curiosité artistique et d’un désir de maîtriser toute la chaîne de création, sans jamais chercher à en tirer une reconnaissance publique.

Peu médiatisée dans cette activité, elle confiait lors d’une rare interview en 1991 : « La réalisation était une extension naturelle de mon métier de comédienne. » Ses films, centrés sur des portraits de femmes et des histoires intimistes, reflètent la même sensibilité que celle déployée dans ses interprétations. Une dualité discrète qui résume son parcours : passionnée par l’art sous toutes ses formes, mais toujours en retrait des feux de la rampe.

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