Un scandale inédit secoue la restauration toulonnaise : un père et son fils de 17 ans sont arrêtés ce 3 avril pour avoir systématiquement fui 30 restaurants sans payer depuis 2022. Leur méthode sophistiquée, « comme le petit Poucet » selon le procureur Samuel Finielz, exploitait la confiance des établissements sélectionnés pour leur bienveillance affichée sur internet.
1. Un duo père-fils arrêté après trois ans d’arnaques dans les restaurants toulonnais
Un père et son fils de 17 ans sont placés en garde à vue à Toulon ce jeudi 3 avril, suspectés d’avoir fui sans payer dans une trentaine de restaurants entre 2022 et 2024. Le parquet de Toulon, dirigé par le procureur Samuel Finielz, confirme une escroquerie organisée ayant ciblé des établissements de l’agglomération varoise, avec des additions atteignant jusqu’à 150 euros par repas.
Leur stratagème repose sur un scénario répétitif : après avoir consommé, les deux hommes simulaient un problème technique avec leur carte bancaire, laissaient une pièce d’identité ou une carte Vitale en gage, puis disparaissaient. Les oppositions de cartes, déclarées volées ou perdues après chaque repas, ont fini par alerter les enquêteurs. « Ils ont semé des preuves comme des cailloux », résume le procureur, évoquant les documents abandonnés qui ont permis de retracer leur parcours.
2. Leur technique infaillible : fausses cartes bancaires et promesses en l’air
Un scénario rodé se déroule à chaque repas : le père commande un menu conséquent, parfois accompagné de boissons, puis tente de régler avec une carte bancaire délibérément défaillante. Il envoie ensuite son fils mineur « chercher du liquide », dont la propre carte échoue aussi. La paire propose alors « en gage de bonne foi » une pièce d’identité ou une carte Vitale… qui sera opposée quelques jours plus tard comme « volée ».
Cette crédibilité affichée explique leur succès : les restaurateurs, touchés par l’assurance du duo, acceptaient souvent de les laisser partir. « Ils jouaient parfaitement la comédie de l’embarras », précise une source proche du dossier. Leur technique a permis d’empiler les repas gratuits pendant trois ans, avec des additions atteignant 150 euros à chaque passage, selon les relevés bancaires consultés par Buzzday.
3. « Comme le petit Poucet » : l’erreur qui a précipité leur chute
Leur propre système les trahit : en laissant copie de leur CNI et carte Vitale comme garantie, les suspects ont involontairement documenté chaque escapade. « Chaque pièce d’identité était un caillou semé derrière eux », explique le procureur Finielz, confirmant que ces preuves ont permis de relier 30 signalements enregistrés depuis 2022.
Les oppositions de cartes bancaires, déclarées systématiquement volées ou perdues après les repas, ont fini par former un schéma reconnaissable. Les enquêteurs ont croisé ces données avec les témoignages des restaurateurs, reconstituant « une carte précise de leurs passages ». Une négligence qui contraste avec leur apparente maîtrise initiale du stratagème.
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