Une Nomination Controversée Qui Fait Scandale
Le décret tombe comme un pavé dans la mare. Le 2 juin dernier, l’archevêque de Toulouse désigne Dominique Spina comme nouveau chancelier du diocèse, un poste à haute responsabilité au cœur de l’administration canonique. Une promotion qui aurait pu passer inaperçue, si ce n’était un détail accablant : l’homme a été condamné en 2006 pour viol sur mineur.
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La révélation éclate le 7 juillet dans les colonnes de *la Dépêche du Midi*. Les faits remontent à 1993, lorsque Dominique Spina, alors prêtre du diocèse de Bayonne, abuse sexuellement d’un lycéen de 16 ans. La justice le rattrape treize ans plus tard : la cour d’appel de Tarbes le condamne à cinq ans de prison dont un avec sursis.
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Aujourd’hui, ce même homme accède à l’une des fonctions les plus influentes du diocèse toulousain. Le chancelier établit et conserve les actes officiels de l’archevêque, conseille prêtres et paroisses sur l’administration des sacrements. Plus troublant encore, Dominique Spina cumule ce poste avec celui de délégué épiscopal aux mariages, effective au 1er septembre.
Cette nomination intervient dans un contexte où l’Église catholique multiplie les déclarations d’intention pour « tourner la page de la pédocriminalité ». Après les révélations du rapport Ciase en 2021, la hiérarchie ecclésiastique affiche sa volonté de transparence et de fermeté. Monseigneur Guy de Kérimel semble pourtant faire un tout autre choix.
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Le contraste saisit. D’un côté, une institution qui prône la rédemption et le pardon. De l’autre, des victimes et leurs soutiens qui dénoncent un système encore trop indulgent avec ses propres dérives. Entre ces deux logiques, l’archevêque de Toulouse assume pleinement sa décision, invoquant « la miséricorde » pour justifier cette promotion administrative.
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