Toulouse : l’archevêque nomme à un poste clé un prêtre condamné pour viol sur mineur, il justifie par « miséricorde »

Les Justifications De L’Archevêque Face À La Polémique

Dans son communiqué officiel, Monseigneur Guy de Kérimel développe sa défense. Il affirme avoir « pris le parti de la miséricorde » en choisissant de nommer l’abbé Spina chancelier de la curie diocésaine. Une rhétorique qui place la compassion chrétienne au cœur de sa décision controversée.

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L’archevêque précise que Dominique Spina travaillait depuis cinq ans aux archives du diocèse, un poste discret loin des projecteurs. Cette promotion vers la chancellerie marque donc une montée en grade significative, pas une simple mutation administrative. Le prélat tente de minimiser l’impact en soulignant les restrictions imposées au prêtre condamné.

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« Il n’exerce plus de charge pastorale, sinon celle de célébrer l’Eucharistie, seul ou exceptionnellement pour des fidèles », détaille Monseigneur de Kérimel. Cette limitation vise à écarter Dominique Spina du contact direct avec les paroissiens, particulièrement les jeunes. Une mesure présentée comme une garantie suffisante par la hiérarchie diocésaine.

L’argument temporel constitue le pilier de la défense épiscopale. L’archevêque insiste sur les « trente dernières années » sans nouveaux faits reprochés au prêtre. Cette absence de récidive connue justifierait selon lui la confiance renouvelée envers Dominique Spina. « Nous n’avons rien à reprocher à ce prêtre depuis ces trente dernières années pour faits susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires, canoniques ou civiles », martèle-t-il.

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La stratégie de communication révèle une vision particulière de la rédemption. Pour Monseigneur de Kérimel, les décennies écoulées effacent la gravité du viol commis sur un mineur. Cette logique transforme une condamnation pénale en simple erreur de jeunesse, désormais pardonnée par le temps et la pénitence supposée.

Cette justification administrative masque mal l’embarras de la situation. En nommant un prêtre condamné pour viol sur mineur à un poste stratégique, l’archevêque envoie un signal ambigu sur les priorités réelles de son diocèse. Entre miséricorde affichée et prudence élémentaire, Monseigneur de Kérimel assume un choix qui interpelle bien au-delà des cercles catholiques.

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