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Trinati allaite sa fille de 17 mois au milieu de Costco, sa réponse aux détracteurs : Je voulais montrer à ma fille…

Julie K.
8 Min de lecture

Une mère allaite en pleine lumière : au milieu des chariots de Costco, Trinati, mère de famille, nourrit sa fille de 17 mois sous le regard de tous. Un cliché viral, partagé sur Instagram, déclenche un débat passionné entre soutiens inconditionnels et critiques acerbes. « Je voulais montrer à ma fille… », répond-elle aux détracteurs, transformant ce geste du quotidien en plaidoyer pour la visibilité maternelle. Alors que le hashtag #NormaliserLallaitement enfle, la question persiste : pourquoi un acte naturel heurte-t-il autant dans une société obsédée par l’image du corps ? L’histoire de Trinati révèle un paradoxe glaçant : normes sociales contre lactation vs hypersexualisation.

Une scène banale devenue symbole de lutte

Sur un siège pliant improvisé, entre les rayons de Costco, Trinati allaite sa fille de 17 mois, un smartphone à la main. Ce cliché spontané, publié sur Instagram en avril 2025, cumule 2,3 millions de vues en 48 heures. Ni filtres ni mise en scène : la photo montre les sacs de courses entassés, le manteau froissé de l’enfant, le regard fatigué mais déterminé de la mère. Une captation brute du quotidien qui va bien au-delà du « post mignon ».

Pourtant, ce geste routinier déclenche un tsunami numérique. « C’est indécent de s’exposer ainsi », commente un internaute sous la publication. Trinati, suivie par 89 000 abonnés, ne s’attendait pas à cette vague de jugements. Mais la photo devient malgré elle un manifeste : des milliers de mères partagent leurs propres clichés d’allaitement en caisses de supermarché, toilettes publiques ou transports en commun. Un hashtag naît dans la foulée : #LesOubliéesDeLaLactation.

« Je voulais montrer à ma fille… » : le cri du cœur d’une mère

Trinati ne cache rien : « L’allaitement, c’est des nuits blanches, des crevasses, des regards pesants en public », écrit-elle en légende de sa photo. Sa réponse aux critiques fuse dans un post Instagram poignant : « Je documente ces moments pour que ma fille comprenne plus tard ce qu’être mère signifie : endurance, amour inconditionnel, et invisibilité sociale ». Un message qui détaille sans fard les douleurs dorsales, les montées de lait imprévues et la fatigue chronique, rarement évoqués dans les discours édulcorés sur la maternité.

« Nourrir son enfant n’est pas une provocation », insiste-t-elle face aux accusations d’exhibitionnisme. Des milliers de commentaires illustrent son propos : une mère raconte avoir allaité debout dans un bus bondé, une autre évoque des tétées en équilibre sur des toilettes publiques. Trinati résume : « Ce que certains voient comme un choix militant est souvent une nécessité : quand bébé réclame, on ne négocie pas ». Pourtant, même sous le hashtag #SolidaritéMaternelle, des témoignages révèlent des quolibets en rue ou des expulsions discrètes de cafés.

Un clivage générationnel et culturel qui divise la Toile

Le débat fait exploser les statistiques d’engagement : 72 000 commentaires se partagent entre « Honte à ceux qui sexualisent un bébé qui mange » et « Il y a des lieux pour ça ». Le hashtag #NormaliserLallaitement génère 1,2 million de mentions en trois jours. Des influenceuses parentales comme @MamanVégane relayent la photo avec le mot-dièse « #BalanceTonSein », tandis que des comptes conservateurs brandissent des extraits de loi sur l’exhibition sexuelle.

Les arguments s’affrontent : d’un côté, des gynécologues rappellent que l’OMS préconise l’allaitement jusqu’à 2 ans. De l’autre, des sociologues pointent une gêne ancestrale face au corps nourricier. Le cliché de Trinati devient miroir des fractures sociales : 67% des soutiens ont moins de 35 ans, selon une analyse de données. « Nos mères nous cachaient sous un châle, nous on poste sur Instagram », résume une internaute, résumant le fossé générationnel.

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