Un père de 44 ans est accusé d’avoir abandonné son fils de 6 ans dans la forêt de Liverdun (Meurthe-et-Moselle) le 31 octobre, provoquant de graves blessures chez l’enfant. « Je me suis accroché à la voiture », témoigne ce dernier, contredisant la version d’un « accident » avancée par son père. Alertés par des lésions suspects, les soignants de l’hôpital de Nancy ont signalé l’affaire à la justice. L’homme, mis en examen pour violences aggravées, risque 5 ans de prison et est interdit de contact avec son fils avant son procès en mars 2025.
La scène du drame : un châtiment parental qui tourne au cauchemar à Liverdun
Un père de 44 ans résidant à Frouard plonge sa famille dans l’horreur dans la nuit du 31 octobre. Pour punir son fils de 6 ans jugé « indiscipliné » au centre aéré, il décide de l’abandonner en pleine forêt de Liverdun. L’enfant subit un traumatisme crânien, des plaies au visage et aux mains après s’être agrippé désespérément au véhicule paternel.
Les faits remontent à 20h30 ce soir d’Halloween. Le père affirme initialement avoir voulu « lui faire peur une heure ou deux ». Mais face au refus de l’enfant de sortir du coffre, il redémarre en traînant le garçonnet sur dix mètres, selon les déclarations ultérieures de la victime. Le quadragénaire explique d’abord aux secours une chute accidentelle, puis évoque une « panne mécanique » nécessitant une manœuvre périlleuse.
L’alerte des soignants et les incohérences du récit paternel
L’arrivée aux urgences de Nancy avec un enfant en état de choc éveille immédiatement les soupçons. Le père explique d’abord des « blessures accidentelles » lors d’une panne de voiture, mais les plaies aux mains et au visage, typiques d’un traînement, alertent les médecins. Les soignants relèvent aussi des contradictions flagrantes sur l’heure supposée de l’« accident » et l’absence de témoins.
Face à ces incohérences, le personnel médical contacte la police dès le 1er novembre. « Les lésions correspondaient à une agression, pas à une chute », explique une source hospitalière. Le quadragénaire modifie alors sa version : il évoque une manœuvre de recul pour sortir d’un chemin forestier, minimisant son rôle. Mais les enquêteurs constatent aucune trace de panne sur le véhicule ni de dérapage sur les lieux.
Le témoignage glaçant du garçonnet : « Je me suis accroché à la voiture »
Interrogé par les enquêteurs, l’enfant décrit une tentative d’abandon préméditée : « Papa a dit que je resterais dans la forêt toute la nuit. J’ai couru vers la voiture et je me suis accroché au coffre ». Son récit détaille être resté agrippé dix mètres avant de tomber, contredisant la version paternelle d’une « manœuvre à l’arrêt ».
Les expertises confirment ce scénario : aucune panne mécanique n’est détectée sur le véhicule, et les blessures aux mains corroborent un traînement sur sol accidenté. « L’enfant a décrit avec précision l’angle de la route et la vitesse, incompatible avec un simple recul », souligne une source judiciaire. Face à ces éléments, le père maintient sa thèse de l’accident durant l’audition, mais ne fournit aucune preuve technique.