
Le Mystérieux Réveil De Relay 2 : Un Fantôme Orbital Capté Par Les Antennes Australiennes
À première vue, Relay 2 semblait condamné à un silence éternel. Pourtant, en juin 2024, ce satellite de la NASA, hors service depuis près de six décennies, a surpris la communauté scientifique en émettant un signal radio d’une brièveté et d’une intensité inédites. C’est grâce aux antennes géantes de l’ASKAP (Australian Square Kilometre Array Pathfinder) que cet étrange souffle radio a pu être détecté et enregistré.
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Ce signal, d’une durée exceptionnelle de seulement 30 nanosecondes, s’est manifesté sous la forme d’une impulsion électromagnétique unique, concentrée dans une bande de fréquences comprises entre 695 et 1 031 MHz. Ce micro-éclair radio, bien que d’une extrême brièveté, affichait une puissance colossale, évaluée à plus de trois millions de janskys, une unité utilisée en astronomie pour mesurer la densité des flux radio. Cette intensité dépasse largement celle de nombreux phénomènes cosmiques connus, notamment les sursauts radio rapides (Fast Radio Bursts, FRB), qui, eux, durent habituellement plusieurs millisecondes, soit des dizaines de milliers de fois plus longtemps.
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L’identification précise de Relay 2 comme source de cette émission s’est appuyée sur l’analyse rigoureuse de la trajectoire du signal et du temps d’arrivée de l’impulsion. Les scientifiques ont pu exclure toute confusion avec d’autres signaux célestes, tels que ceux émis par des pulsars ou des étoiles lointaines, grâce à la localisation du signal à moins de quatre kilomètres de la trajectoire orbitale connue du satellite. Cette corrélation étroite désigne sans équivoque Relay 2 comme l’unique responsable de ce phénomène.
Ce satellite, pionnier des communications spatiales dans les années 1960, n’était plus censé émettre quoi que ce soit. Hors service depuis 1965, il continue pourtant de tourner à plus de 4 000 kilomètres d’altitude, désormais réduit à un simple débris métallique. Et pourtant, ce « cadavre spatial » a soudainement « parlé », offrant aux astronomes un signal aussi bref qu’intense, qui soulève aujourd’hui de nombreuses questions sur la nature de cette résurgence inattendue.
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L’événement marque ainsi un tournant dans l’étude des signaux radio spatiaux, révélant que même des objets considérés comme inertes peuvent encore produire des émissions surprenantes. Cette découverte invite à une réflexion approfondie sur la manière dont les débris orbitaux peuvent interagir avec l’environnement spatial et influencer les observations astronomiques.