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Un squatteur et sa fille de 11 ans tombent sur un corps momifié : il était là depuis plus longtemps qu’elle n’a vécu

Julie K.
6 Min de lecture
Le Bouscat le 13 février 2024. Illustration cambriolages, cambrioleur. Malveillance. Violence.

Un squatteur et sa fille de 11 ans font une découverte glaçante en pénétrant dans un logement abandonné à Malaga : le corps momifié d’une femme, morte depuis quatorze ans. Les enquêteurs estiment que la presque centenaire, veuve depuis quinze ans, serait décédée de causes naturelles. L’absence d’alertes, malgré les années, s’expliquerait par la rotation des habitants du quartier et des fenêtres restées entrouvertes, masquant toute suspicion.

La macabre découverte dans un appartement de Malaga

Un homme et sa fille de 11 ans repèrent un logement inoccupé dans le nord de Malaga, après plusieurs semaines d’observation. En forçant la serrure, ils tombent sur un corps momifié, allongé dans la pénombre. Pris de panique, le duo s’enfuit pour alerter les résidents de l’immeuble, déclenchant l’intervention des forces de l’ordre.

Le squatteur, cherchant un endroit où s’installer, ignorait que le cadavre de la propriétaire y reposait depuis plus d’une décennie. Les policiers constatent que les lieux, partiellement aérés par des fenêtres entrouvertes, ont été préservés des intempéries. Un détail glaçant : la fillette n’avait même pas 2 ans lorsque la femme décédée a cessé de donner signe de vie.

Une disparition silencieuse depuis 14 ans

Les autorités situent le décès de la femme vers 2011, soit quatorze ans avant la macabre découverte. La victime, presque centenaire, vivait seule depuis la mort de son époux survenue quinze ans plus tôt. Les indices relevés sur place – absence de traces de lutte et médicaments retrouvés – orientent vers une mort naturelle, bien que l’autopsie de l’Instituto de Medicina Legal doive confirmer cette hypothèse.

Aucun signalement de disparition n’avait été effectué, pas même par d’éventuels proches. « Son statut de veuve et son grand âge ont rendu son isolement invisible », analyse un enquêteur. Les voisins, habitués à voir des résidents partir et arriver fréquemment dans cette rue animée de Malaga, n’avaient pas remarqué son absence. Mieux : les fenêtres entrouvertes avaient dissipé les odeurs, effaçant toute alerte olfactive.

L’étrange aveuglement des voisins

La rotation constante des habitants dans cette rue commerçante de Malaga a joué un rôle clé dans l’invisibilité prolongée du drame. « Les appartements se louent à la semaine, on ne connaît même plus les visages », témoigne une riveraine. Les fenêtres entrouvertes ont maintenu une ventilation naturelle, évitant la propagation d’odeurs suspectes et préservant le corps de la décomposition rapide.

L’individualisme urbain complète ce tableau glaçant : aucun voisin n’a jamais frappé à la porte de la vieille dame, même après des années sans croiser son regard. « On pensait qu’elle était partie en maison de retraite ou décédée chez des proches », avoue un habitant. Les autorités soulignent que l’absence de famille proche et l’âge avancé de la victime ont transformé son logement en tombe silencieuse, au cœur même de la cité animée.