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Vermines sur Netflix : Le film d’horreur encensé par Stephen King qui a traumatisé l’équipe… et guéri leur arachnophobie On a même pu…

Julie K.
8 Min de lecture

Vermines, le film d’épouvante français de Sébastien Vaniček, fait trembler Netflix avec un cocktail détonant : des araignées géantes, l’approbation surprise de Stephen King et une équipe de tournage partagée entre sueurs froides et guérisons inattendues. Ce phénomène cinématographique, nominé aux Césars 2024, mélange effets spéciaux révolutionnaires et spécimens vivants de la Ferme Tropicale pour un résultat si réaliste qu’il aurait libéré certains techniciens de leur peur viscérale des arachnides. Entre frissons garantis et paradoxe thérapeutique, le long-métrage propulse son réalisateur vers Hollywood où il prépare déjà un nouveau Evil Dead sous l’œil bienveillant de Sam Raimi.

Le coup de maître de Sébastien Vaniček : comment un premier film a conquis Stephen King et Netflix

Sébastien Vaniček signe un exploit rare dans le cinéma français : son premier long-métrage, Vermines, obtient les éloges de Stephen King lui-même. Le maître de l’horreur qualifie le film d’« effrayant et bien fait », un sceau d’approbation qui propulse instantanément le projet dans une autre ligue. Tourné avec un budget modeste, ce thriller centré sur une invasion d’araignées mutantes séduit aussi le public, cumulant une note de 3,6/5 sur AlloCiné et une nomination au César du Meilleur premier film.

La plateforme Netflix, en quête perpétuelle de pépites horrifiques internationales, s’arrache le film dès sa sortie. Un choix stratégique : le catalogue mise sur l’audace des productions européennes pour contrer la domination américaine. Vermines devient ainsi l’étendard d’une nouvelle génération de réalisateurs français capables de rivaliser avec Hollywood, comme le confirme le prochain projet de Vaniček : un Evil Dead produit par Sam Raimi.

Araignées réelles vs CGI : les secrets d’un réalisme glaçant

Pour créer l’effet de terreur palpable, Sébastien Vaniček mise sur un mélange inédit : des hétéropoda maxima vivantes fournies par la Ferme Tropicale et des modèles 3D hyperréalistes développés par MacGuff. « Je voulais des araignées familières, pas des espèces exotiques de film », explique le réalisateur. Les spécimens réels, fragiles et imprévisibles, sont filmés par caméras macro pendant de courtes sessions de 10 secondes, tandis qu’Atelier 69 fabrique des répliques mécaniques grandeur nature pour les scènes d’attaque.

Le pari technique repose sur un équilibre vertigineux : 80% des araignées à l’écran sont numériques, mais calibrées sur les mouvements réels enregistrés. « Leur façon de se déplier, de vibrer… Ça crée un malaise instinctif », souligne Vaniček. Une séquence clé a requis 147 variations de CGI pour une seule bestiole, tandis que les 20% de prises pratiques ont suffi à traumatiser l’équipe – et paradoxalement, à guérir certaines phobies grâce au protocole de la Ferme Tropicale.

Trauma sur le plateau : quand l’horreur fictionnelle soigne les phobies réelles

Le tournage de Vermines déclenche un phénomène inattendu : la guérison partielle de l’arachnophobie chez certains techniciens. « Après avoir manipulé des spécimens sous contrôle, ma peur s’est transformée en fascination », confie une cheffe décoratrice. La Ferme Tropicale impose un protocole strict : exposition progressive, séances de familiarisation et présence permanente d’un expert. Résultat ? Trois membres de l’équipe sur dix déclarent avoir surmonté leur aversion.

Un psychologue interrogé par Buzzday analyse ce paradoxe : « L’immersion contrôlée dans un contexte fictif agit comme une thérapie d’exposition. Le cerveau dissocie le danger réel du jeu cinématographique ». Preuve par l’exemple : un électricien initialement tétanisé finit par filmer en plan serré une heteropoda maxima en action. « Elles sont moins effrayantes que certains acteurs », plaisante aujourd’hui Sébastien Vaniček, dont le film devient malgré lui un outil anti-phobies.

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