Un adolescent de 15 ans est placé en garde à vue à Perpignan après le viol d’une jeune femme de 18 ans dans la nuit du 15 au 16 mars. Soupçonné d’avoir filmé et diffusé l’agression, le mineur fait face à des charges pour « viol » et « atteinte à l’intimité sexuelle », selon le parquet. La vidéo, partagée en ligne, devient une pièce centrale de l’enquête.
Une agression au cœur de la nuit
La nuit du 15 au 16 mars 2025 vire au cauchemar pour une jeune femme de 18 ans rentrant d’une soirée dans le centre-ville de Perpignan. Un individu masqué, au visage dissimulé, la traîne de force vers un secteur désert où il commet son agression. « Elle a immédiatement alerté sa mère », précise une source proche du dossier, confirmant le choc subi par la victime.
Transférée d’urgence à l’hôpital, la jeune majeure subit des examens médicaux tandis que les forces de l’ordre lancent des investigations. Le masque de l’agresseur et l’absence de témoins directs compliquent dans un premier temps les recherches, avant qu’une piste numérique ne change la donne.
Un mineur déjà sous mandat de dépôt
Un adolescent de 15 ans, originaire des Pyrénées-Orientales, est placé en garde à vue le 19 mars 2025 après son interpellation par les forces de l’ordre. Le parquet de Perpignan retient contre lui les chefs de « viol » et d’« atteinte à l’intimité sexuelle », dans une affaire qui défraie la chronique judiciaire. Le jeune homme, dont l’identité reste protégée en raison de son âge, est déjà visé par un mandat de dépôt.
Les enquêteurs soulignent que la vidéo de l’agression, supposément tournée par le suspect, constitue une piste déterminante. « La diffusion en ligne de ces images aggrave considérablement les charges », explique une source judiciaire. Le mineur, résidant dans le département, fait face à une procédure pénale accélérée, avec des spécificités liées à son statut de justiciable mineur.
La vidéo, arme à charge contre l’adolescent
Les enquêteurs découvrent que l’agression a été filmée par le suspect lui-même, qui aurait ensuite diffusé les images sur des plateformes en ligne. « Cette vidéo est une pièce majeure », insiste une source policère, précisant que l’angle des images et le contenu explicite corroborent le récit de la victime. Les techniciens en cybercriminalité traquent désormais chaque partage du fichier, afin d’en limiter la viralité.
La loi française punit sévèrement la diffusion d’images à caractère sexuel sans consentement, avec des peines pouvant atteindre cinq ans d’emprisonnement. L’adolescent, déjà mis en cause pour le viol, risque ainsi une double condamnation. Les avocats de la partie civile dénoncent « une stratégie de humiliation ajoutée à la violence », exigeant un renforcement des sanctions.