Cauffry, Oise – Ce mardi 9 avril, environ 300 personnes se sont rassemblées à l’église de Cauffry pour rendre un dernier hommage à Shanon, adolescente de 13 ans décédée fin mars, trois semaines après avoir été hospitalisée suite à un viol. Un drame qui a profondément ébranlé la communauté.
Une cérémonie émouvante rassemblant 300 personnes Dans l’église, plus de 200 proches et élèves du collège où était scolarisée Shanon ont pris place, tandis qu’une centaine d’autres sont restées à l’extérieur, écoutant la cérémonie retransmise par sonorisation. Les amis de Shanon ont livré des témoignages poignants sur sa personnalité attachante. “Elle faisait toujours rire les gens”, se souvient Kayline, 13 ans, qui la considérait comme sa meilleure amie. “Elle dansait dans les couloirs, elle chantait”. Brandon, 12 ans, un camarade de classe, la décrit comme “toujours gentille et souriante”.
Le drame du 6 mars raconté par la mère de Shanon Lors de la cérémonie, la mère de Shanon est revenue sur les événements tragiques du 6 mars. “Ce mercredi à 16h20, le téléphone sonne et j’entends la voix paniquée de ta sœur de cœur qui me dit ‘Viens tout de suite, Shanon a fait un malaise'”, a-t-elle relaté, sans mentionner les circonstances exactes du drame, encore floues dans l’attente du rapport d’autopsie.
Les faits selon l’avocat de la famille D’après Me Frédéric Le Bonnois, avocat de la famille, Shanon passait l’après-midi chez l’une de ses meilleures amies, âgée de 14 ans, quand deux jeunes hommes de 18 et 19 ans, “contactés sur les réseaux sociaux”, les ont rejointes. C’est alors que Shanon aurait été violée par le plus âgé des deux, avant d’être hospitalisée dans un état critique, avec pronostic vital engagé, selon le procureur de Senlis, Loïc Abrial.
Les suites judiciaires Le principal suspect a été mis en examen pour “viol commis sur un mineur de 15 ans par un majeur avec différence d’âge d’au moins 5 ans”. Son avocate, Me Caty Richard, assure qu’il nie toute “violence” ou “contrainte”. L’autre jeune homme et l’amie de la victime ont quant à eux été mis en examen pour non-empêchement de crime. Aucun des trois n’a d’antécédent judiciaire.
Le combat des proches pour la vérité L’avocat de la famille souligne la gravité des faits, évoquant un possible “acte de barbarie” au vu de l’état de Shanon, retrouvée en arrêt cardio-respiratoire. Transportée à l’hôpital, “elle n’a jamais recouvré ses esprits, elle est restée dans le coma” jusqu’à son décès le 27 mars. Les proches attendent désormais les résultats de l’autopsie pour comprendre les circonstances exactes du drame et obtenir justice pour Shanon.
Ce drame a suscité une vive émotion dans la communauté, soulignant la nécessité de protéger les mineurs des prédateurs sévissant sur les réseaux sociaux. Les obsèques de Shanon ont été l’occasion pour ses proches de lui rendre un vibrant hommage, se remémorant une adolescente joyeuse et bienveillante, partie bien trop tôt dans des circonstances tragiques. Sa famille et ses amis sont désormais déterminés à faire éclater la vérité et à obtenir justice en sa mémoire.
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